Dans un communiqué publié le 1er juillet, AVEC-Santé (la fédération des maisons de santé pluriprofessionnelles) s'indigne du retrait de plusieurs syndicats des négociations autour de l'accord conventionnel interprofessionnel (ACI) MSP.
Mais elle semble oublier l’essentiel : les professionnels de santé de terrain qui font vivre les MSP au quotidien !
AVEC-Santé cible notamment MG France et la CSMF, les premiers syndicats médicaux à avoir annoncé leur retrait.
Elle passe sous silence que les trois syndicats représentatifs des kinésithérapeutes ont fait exactement de même.
Elle ne mentionne pas non plus les nombreux professionnels de santé conventionnés qui manifestaient dans la rue ce 1er juillet (pharmaciens, kinés, sages-femmes, médecins, orthoptistes, audioprothésistes…), tous inquiets du blocage unilatéral des accords conventionnels par l’État.
AVEC-Santé, en niant cette mobilisation d’ampleur, semble se désintéresser de ceux qui incarnent les MSP sur le terrain : les soignants eux-mêmes.
Quant à la lecture faite du positionnement de MG France, elle est erronée.
Là où AVEC-Santé semble prôner une ligne "pas de vagues", MG France choisit la responsabilité syndicale :
défendre la valeur des accords conventionnels et refuser que les soins primaires deviennent une variable d’ajustement budgétaire.
Alors même que les médecins généralistes sont peu impactés à ce stade, MG France se retire pour défendre l’intérêt général de l’ensemble des professions déjà engagées dans des accords (pharmaciens, kinés, chirurgiens-dentistes…), ou en attente de négociation (infirmiers notamment).
Car comment construire un étage interprofessionnel solide, si les fondations de chaque profession sont fragilisées ?
MG France appelle AVEC-Santé à sortir de la posture et à rejoindre un travail collectif pour renforcer les soins primaires, la coordination, et l’efficience de notre système de santé.
C’est au gouvernement de faire un choix clair, de respecter la parole donnée, et de rouvrir des discussions constructives avec les acteurs engagés.
Mots clefs : convention, suspension négocations, responsabilité, intérêt général, soins primaires, coordination