Depuis qu’Emmanuel Macron est arrivé à la présidence de la République mi-2017, nous avons vu les ministres de la santé se succéder à haute cadence !

NOUS AVONS DE GROS DOUTES SUR LA RÉELLE EXISTENCE D’UNE POLITIQUE DE SANTÉ EN FRANCE.

Agnès BUZYN a ouvert le bal et l’a quitté précipitamment, appelée à une campagne électorale pour la Mairie de Paris… Elle est la recordwoman de la discipline puisqu’elle est restée en poste presque trois ans. Au plan politique de santé, elle avait bien senti le vaccino-scepticisme ambiant et elle a imposé l’obligation vaccinale pour 11 valences.
Olivier VÉRAN a géré la crise Covid, parenthèse dans la politique de santé évidemment... et vaccino-sceptiscime décuplé hélas.
Brigitte BOURGUIGNON a été titulaire pendant...un mois et demi en mai juin 2022, mais elle ne détient aucun record de brièveté !
François BRAUN lui a succédé, plein d’idées sur la réponse aux demandes de soins urgents et le reste passait clairement après. Il n’a duré qu’un an.
Son successeur Aurélien ROUSSEAU semblait avoir une vision plus systémique et pragmatique mais il n’a été en poste que six mois avant de quitter le gouvernement sur un désaccord politique à propos de l’AME... saura-t-on jamais à quel point il aurait été un bon ministre ?
Agnès FIRMIN LE BODO a assuré une sorte d’intérim, puisqu’elle est restée titulaire de plein exercice seulement 20 jours ! Record homologué...
Puis Catherine VAUTRIN est arrivée aux affaires avec Frédéric VALLETOUX dans sa malle, un choix difficile à digérer pour les médecins libéraux qu’il avait largement vilipendés dans ses précédentes fonctions. Mme VAUTRIN et M. VALLETOUX sont remplacés par Geneviève DARRIEUSSECQ après moins d’un an d’exercice...Nous souhaitons évidemment à Geneviève DARRIEUSSECQ la pleine réussite de son ministère mais il faut bien dire que, dans ce contexte de valse incessante du titulaire de « l’Avenue DUQUESNE », nous avons de gros doutes sur la réelle existence d’une politique de santé en France. Car chaque jour nous apprend une nouvelle catastrophique dans le secteur de la santé, en ville, à l’hôpital, dans la pharmacie, dans les études de médecine... Et les indicateurs de santé se dégradent, les dépenses bien sûr, mais aussi et surtout les maladies chroniques qui galopent, la précarité sociale qui s’amplifie et altère la santé des plus pauvres... Oui la santé va mal en France.
Pas de politique de santé claire. Pas d’objectif précis déterminé pour mesurer les résultats attendus. Pendant ce temps, l’offre de soins libérale de proximité s’étiole, les urgences étouffent et l’hôpital agonise, les pénuries de médicaments se généralisent et les indicateurs de mortalité infantile et générale se dégradent. Dans un grand pays, une des nations phares de notre monde... Arrêterons-nous la valse pour passer à l’action

Jean-Christophe NOGRETTE