Démographie des généralistes : l’AG de MG France dénonce les fausses solutions et va s’appuyer sur les patients.
L’Assemblée Générale de MG France, réunie le 4 décembre 2021 à Paris, a analysé les mesures du projet de loi de financement de la sécurité sociale destinées à remédier à la baisse du nombre de médecins généralistes en exercice et à la crise de l’accès aux soins qui en résulte.
L’AG de MG France dénonce notamment la méthode du gouvernement qui choisit de déléguer leurs tâches à d’autres professionnels sans concertation. L’accès direct du patient à plusieurs professions paramédicales n'est pas la solution, car elle ne permet pas de dégager de temps médical disponible.
Les maisons de santé pluri professionnelles qui améliorent la prise en charge des patients complexes et renforcent la qualité du suivi des malades ne dégagent pas non plus de temps médical supplémentaire pour les généralistes. Elles ne constituent pas la solution à la crise démographique.
Nos responsables politiques seraient mieux inspirés de donner aux médecins traitants les collaborateurs qu’ils réclament : secrétaires, infirmières de santé publique ou de parcours, IPA, assistants.
Tous les patients pourraient accéder à un médecin traitant si les généralistes bénéficiaient comme leurs collègues étrangers de collaborateurs. C'est bien l’absence d’investissement sur les soins primaires qui pénalise cet accès.
L’AG de MG France, sans s’interdire aucun moyen d’action pour interpeller le gouvernement et les candidats aux élections nationales, a décidé de s’appuyer sur la population pour réclamer l'investissement durable indispensable sur les cabinets de médecine générale.
Une campagne de communication à destination des 900 000 patients qui voient leur généraliste chaque jour débutera avant janvier.
Notre système de santé souffre depuis des années du sous-équipement chronique de sa première ligne de soins. La campagne électorale qui s’ouvre doit inverser cette situation sous peine de faire reculer la santé en France.
MG France va s’y employer sans délai.
Mots-clés : PLFSS 2022, crise démographique, campagne électorale