Dans son avis sur le projet de réforme des retraites, le Conseil d'Etat confirme les inquiétudes de MG France qui réclame depuis plusieurs mois une évaluation précise des prestations ouvertes par le régime universel aux médecins libéraux.
Depuis la rentrée 2019, avec l’ensemble des syndicats médicaux (communiqué intersyndical du 22 septembre 2019), MG France exige en effet des informations détaillées sur les cotisations et sur les prestations prévues par le nouveau régime. En soulignant les lacunes de l’étude d’impact et les incertitudes persistantes du projet de loi, le Conseil d’Etat justifie la vigilance de MG France qui n’a cessé de réclamer plus de visibilité.
MG France répète qu'il refuse toute baisse du niveau de retraite actuel des médecins libéraux, au demeurant bien peu élevé en raison de leur longue durée d’études.
Afin de garantir ce niveau minimal de retraite si le régime universel était voté, MG France réclame :
- une évaluation rigoureuse et indépendante de l’impact du régime universel sur la retraite des médecins libéraux
- une attention plus soutenue aux faibles revenus qui, selon plusieurs estimations, seraient moins protégés par le régime universel que les revenus les plus élevés
- la mise en place, en complément du régime universel, d’un régime chargé de compenser la baisse des prestations en rapport avec des cotisations moins élevées pour les médecins libéraux, dont la gestion pourrait être confiée à la CARMF.
Dans ce but, MG France vient d’écrire à la ministre des solidarités et de la santé et au secrétaire d’Etat chargé de la réforme des retraites pour réclamer la création de ce régime compensatoire.