Info Express
Communiqué de presse
Lettre aux généralistes
Les guides
Slider

Profession médicale intermédiaire : c’est trois fois NON !

Une proposition parlementaire de loi va être examinée dans les prochains jours, sous le prétexte de traduire des conclusions du Ségur de la Santé.

Les médecins libéraux constatent avec étonnement que cette proposition de loi prévoit la création d’une « profession médicale intermédiaire ». L’exposé des motifs justifie cette création comme une réponse afin d’améliorer l’accès aux soins grâce à une nouvelle profession qui se situerait entre les trois années de formation d’une infirmière et les dix années de formation d’un médecin. Le rôle et les missions de cette profession sont obscurs.

Les médecins libéraux s’opposent très fermement à cette création pour plusieurs raisons :
 
  • Il est légitime que les professionnels de santé puissent évoluer dans leur carrière ; ceci est en cours pour le corps infirmier avec la création très récente des infirmières de pratique avancée (IPA), dans une logique LMD.
  • L’universitarisation des études en soins infirmiers doit aboutir à leur intégration dans les facultés et la création d’un doctorat de soins infirmiers. Les autres professions non médicales doivent suivre ce schéma. Ce n’est pas le moment de créer une profession intermédiaire dont on voit mal où elle va se situer : en concurrence avec les IPA ? Cela ne remet-il pas en cause l’universitarisation de la formation en soins infirmiers ?
  • La création de cette profession médicale intermédiaire rappelle le XIXeme siècle. Le corps des officiers de santé permettait d’exercer la médecine sans en avoir le titre. En réalité, ceci s’est traduit par un consumérisme médical accru puisque les patients de l’époque allaient voir l’officier de santé puis le docteur en médecine. Veut-on tirer vers le bas la prise en charge de certains Français, dans certains territoires ? Si la réponse du gouvernement est de cette nature pour les déserts médicaux, cela revient à créer une médecine à deux vitesses et une intolérable inégalité géographique et sociale devant la maladie. Les patients défavorisés et les ruraux auront des officiers de santé, les autres de vrais docteurs en médecine !
  • Est-ce bien l’urgence aujourd’hui, à l’heure où tous les professionnels de santé doivent se coordonner, unir leurs efforts pour lutter contre une épidémie majeure et dévastatrice ? Il est temps de recentrer les efforts pour la santé sur les enjeux actuels et non de partir dans une déstructuration…
  • La solution aux déserts médicaux et notamment la difficulté de trouver un médecin traitant ou d’accéder à un médecin spécialiste, passe par l'attractivité des professions existantes, dont la médecine générale, et par la facilitation de leur exercice. Certainement pas par la création ex abrupto de "nouveaux métiers".

Les Français ont déjà du mal à s’orienter dans le système de soins. Créer une nouvelle profession va ajouter de la confusion. C’est bien d’une organisation rationnelle coordonnée dans les territoires dont ils ont besoin et pas d’une politique illisible où ils ne se retrouvent plus.

C’est pourquoi nous demandons le rejet de cette proposition de loi dans son article 1, afin d’apaiser l’ensemble des soignants et leur permettre de se concentrer sur les enjeux majeurs actuels.
 
Dr Jacques Battistoni
Président de MG France
06 62 61 09 99
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
 
Jean-Paul Ortiz
Président de la CSMF
06 07 86 08 83
 
Corinne Le Sauder
Présidente de la FMF
06 31 03 70 58
 
Philippe Vermesch
Président du SML
06 09 55 77 24
 

Newsletter

 
 

Formations

 
 

Informations

 
13, rue Fernand Léger, 75020 PARIS 01 43 13 13 13 services@mg-france.fr

Paramétrages de cookies

×

Cookies fonctionnels

Ce site utilise des cookies pour assurer son bon fonctionnement et ne peuvent pas être désactivés de nos systèmes. Nous ne les utilisons pas à des fins publicitaires. Si ces cookies sont bloqués, certaines parties du site ne pourront pas fonctionner.

Pour en savoir plus sur la politique de cookies

Mesure d'audience

Ce site utilise des cookies de mesure et d’analyse d’audience, tels que Google Analytics, afin d’évaluer et d’améliorer notre site internet.

Contenus interactifs

Ce site utilise des composants tiers, tels que NotAllowedScript662242b4c04a3ReCAPTCHA, qui peuvent déposer des cookies sur votre machine. Si vous décider de bloquer un composant, le contenu ne s’affichera pas

Réseaux sociaux/Vidéos

Des plug-ins de réseaux sociaux et de vidéos, qui exploitent des cookies, sont présents sur ce site web. Ils permettent d’améliorer la convivialité et la promotion du site grâce à différentes interactions sociales.

Autres cookies

Ce site web utilise un certain nombre de cookies pour gérer, par exemple, les sessions utilisateurs.