Le stationnement dans les villes est un problème insoluble. La France est une vieille Nation dont les centres villes ont été bâtis au temps des chars à bœufs … Voilà pourquoi les municipalités réglementent de plus en plus le stationnement des automobiles en ville.

Même dans nos provinces reculées, la location très temporaire de dix mètres carrés de chaussée le long d’un trottoir se négocie à des prix qui rendent jaloux les propriétaires fonciers de nos campagnes, lesquels louent des hectares pour presque rien, et ce n’est pas du tarif à la demi-heure !

Pour faire mes visites en ville, je privilégie les heures non payantes et les rares places de stationnement gratuit, sinon il faut casquer ! Sinon, je perds mon temps avec la petite monnaie, la course à l’appareil qui fonctionne, ma sacoche (lourde) à l’épaule.

Seulement voilà, ces places de livraison et tous ces endroits non prévus pour stationner exercent sur moi une vraie fascination … Je n’y mettrais en péril ni ceux qui marchent avec une canne, ou une poussette, ni ceux qui circulent à vélo ! Et ils sont gratuits.

Comme par hasard, ils sont au plus près des domiciles de mes vieux patients impotents.
Mon précieux caducée m’y donnerait accès, si je pouvais compter sur la bienveillance des agents verbalisateurs …

Hélas le temps de la juste mesure et de la bienveillance semble révolu.
“Salauds de docteurs, au stationnement réglementé payant, comme tout le monde !”
Le caducée ne m’autorise plus rien.
C’était peu ou prou le seul avantage de ma cotisation ordinale, cette année j’aurai plus de scrupules à la payer.

Basta, laissons là ces vilaines questions d’argent !

Monsieur le Maire,
Quand votre vieille mère souffrante m’appellera en urgence pour un malaise ou
une fièvre, ne vous étonnez pas si elle m’attend … un peu longtemps !
Le docteur n’est pas loin, mais il tourne, tourne, tourne et tourne …

Jean-Christophe Nogrette

Urgences, PDSA, Biopsie