La CSMF n’est plus ce qu’elle était, ni dans ses relations avec le pouvoir, depuis que Frédéric Van Roekeghem a quitté la CNAM et son grand ami Chassang, ni dans la contestation, où, d’ailleurs , elle n’a jamais vraiment été. Inexistante tant dans la contestation que dans les propositions, il fallait trouver un coupable, une victime expiatoire. Ce fut MG France.
Le communiqué de la CSMF-UNOF (1) est à lire, si vous avez du temps à perdre, une petite idée de la chronologie du mouvement de contestation en cours et l’envie de rire un peu. C’est du Feydeau, mais sans le talent, du Guitry sans la répartie. Bref un vaudeville mal ficelé, mais qui se laisse lire et peut vous arracher un petit sourire.
Car la loi Santé "c’est MG France", le tiers payant généralisé inapplicable, "c’est MG France", et la fin de la médecine libérale c’est encore MG France. Et donc évidemment, la seule solution pour sauver la médecine française libérale de l’extinction, c’est voter pour la CSMF aux prochaines élections en vue des URPS !
C'est aussi voter pour le syndicat muet ou presque depuis 6 mois, pour le syndicat responsable de la discrimination des généralistes qui a couté 80 000 euros en moyenne à chaque généraliste Français, pour le syndicat qui, aux affaires pendant 10 ans à la CNAM a tout fait pour saborder toute initiative structurante est effectivement un choix intéressant….
Il est quand même désolant de voir un syndicat de médecins - et son "collège" de généralistes - qui a si peu à proposer qu’il en est réduit à diffamer pour survivre. Spectacle pitoyable dont le second acte est probablement déjà écrit avec une attaque en règle à venir de la FMF, puis du BLOC, puis de l’hopital, de l’ARS, etc…
Devant la violence et la stupidité de l’attaque, une réponse s’imposait. Ite missa est. Chacun en tirera les conséquences.
A MG France, nous avons un projet que nous défendons depuis toujours, qui est celui de la revalorisation de la médecine générale libérale et des soins primaires, dans le respect des soignants et dans l’intérêt de la population. Nous avons discuté, proposé pendant deux ans et n’avons pas été entendu. La loi de modernisation du système de santé, telle qu’elle est écrite et à été votée par l'Assemblée nationale, ne nous convient pas.
Le tiers payant généralisé est inapplicable et ne sera pas appliqué en l’état. C’est ce que nous répétons depuis des mois pendant que d’autres se taisent. Nous préférons l’action réfléchie à l’imprécation dans la panique.
Les médecins généralistes choisiront le moment venu. Fidèles à nos valeurs affirmées et connues de tous nous continuons notre combat pour la médecine générale.
J-C Calmes
(1) "Bal tragique à la mutualité : 1 Mort : la médecine libérale Française"
JC Calmes