Alors que l’affluence dans les centres diminue, à l’approche des vacances d’été, MG France a lancé une nouvelle enquête destinée à vérifier la mobilisation des médecins généralistes. 

2466 réponses ont été enregistrées entre le 21 et le 27 juin, confirmant l'intérêt des généralistes pour ce sujet.

 
Plus de 90% des médecins généralistes déclarent avoir vacciné à leur cabinet, en centre ou dans les deux lieux, ce qui traduit l’engagement massif de la profession dans cette action de santé publique.
La majorité (60%) des médecins généralistes regrette un approvisionnement en vaccins très irrégulier. 77% d’entre-eux estiment qu'un meilleur approvisionnement leur aurait permis de vacciner plus largement.
La possibilité de commander en direct est attendue par 60% des répondeurs. 80% d'entre eux estiment qu'un conditionnement unitaire favoriserait la vaccination en ville.
Si un peu plus de 60% envisagent de poursuivre leurs efforts pour vacciner, 50 % manifestent une profonde exaspération et 13% sont fermement décidés à arrêter. 
 
La comparaison entre les 90% qui ont vacciné aux 60% qui veulent continuer mesure l’érosion de la motivation, voire l’irritation pour 50% des MG.
 
Pour MG France, ces chiffres traduisent la maltraitance dont sont l'objet les médecins généralistes
- longtemps écartés de l’utilisation des vaccins à ARNm
- approvisionnés au compte-gouttes et sans visibilité
- à qui on demande d'utiliser le Vaxzevria ® quand les plus hautes autorités de l’État mettent en doute sa sécurité d’emploi
- et qui ne sont pas informés lorsque leurs propres patients sont vaccinés par d'autres.
La récente autorisation d’utiliser les vaccins Comirnaty ® considérés jusque là par le gouvernement comme “inutilisables en ville” est le symbole des revirements incessants de doctrine, empreints de mépris pour une profession particulièrement engagée dans sa mission de santé publique.
 
Les médecins généralistes traitants mesurent leur rôle essentiel dans la protection des populations de leurs territoires, leur irremplaçable capacité à aller chercher les publics les plus éloignés de la vaccination, ceux qu’il faut désormais convaincre pour espérer atteindre un niveau suffisant de couverture vaccinale en France. 
 
La poursuite de cette campagne vaccinale repose, maintenant plus que jamais, sur les médecins généralistes traitants.
MG France exige que les moyens nécessaires leur soient donnés.