Quatrième année d'internat : MG France lance l’alerte

Le défi collectif actuel est d’inciter les jeunes à s’installer en médecine générale dans une activité de médecin traitant.
En effet, jamais l’accès aux soins de la population n’a été un enjeu aussi crucial.
La quatrième année professionnalisante est un élément déterminant pour mettre le pied à l’étrier à des jeunes ayant eu une formation en grande partie hospitalo-universitaire, très éloignée des réalités de la médecine de ville.

Depuis 3 ans maintenant, des discussions se sont tenues et une mission sous pilotage ministériel a rendu ses conclusions.

La mise en place effective de cette quatrième année qui aurait été assez simple si elle s’était inscrite dans la continuité du fonctionnement habituel de la médecine de ville s’est transformée en usine à gaz car la logique hospitalo-universitaire a prévalu.

Une réunion s’est tenue au ministère de la santé jeudi 7 mai afin de mettre en place un comité de suivi.
L’ensemble des participants représentant les structures jeunes et seniors de la médecine générale a fait le constat d’arbitrages parfaitement inadaptés.

Dans ce contexte, si rien ne change, l’échec de la mise en place de cette quatrième année tant attendue est prévisible.
Si ces jeunes médecins généralistes étaient contraints de réaliser leur stage à l’hôpital, cela serait un échec criant pour les porteurs de cette réforme et un coup dur porté à la médecine générale.
Plus grave, si les 3500 docteurs juniors qui auraient été majoritairement remplaçants en médecine de ville étaient captés par l'hôpital, cela pèserait directement sur l'offre de soins primaires.

MG France constate que le processus de mise en route de la quatrième année à ce stade est dans l’impasse. MG France invite les pouvoirs publics à revoir l’ensemble du dispositif, son financement et son architecture.

Il est primordial de retrouver le sens initial de cette année professionnalisante sur les territoires en prenant enfin en considération les réalités du terrain.
Sans un profond remaniement du projet, un report de la mise en place de cette quatrième année ne serait plus à exclure.

 

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4ème année