N° 69 - 7 octobre 2016
 

Déserts médicaux : ensemble, nous avons la solution !

Bernard Plédran

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Bernard Plédran

La presse quotidienne régionale parle presque tous les jours des déserts médicaux.
Elle a bien raison, le sujet est d’importance …

Nous avons besoin de vous : envoyez-nous toutes les histoires de vos régions. Vos difficultés personnelles, les appels désespérés des élus locaux qui voient le tissu médical de leur commune se déliter, la manière dont la presse traite le sujet, parfois à fond, parfois malheureusement de manière caricaturale.

L’objectif est de collecter le maximum d’informations pour que ce sujet, qui inquiète beaucoup les élus proches des gens normaux, se mette aussi à préoccuper des élus beaucoup plus intelligents, beaucoup plus importants, beaucoup plus … ah, oui, compétents.

Il faut que ces gens-là comprennent l’étendue du problème, dans nos campagnes, dans nos villes. Qu’ils réalisent que notre pays ne manque pas de médecins. Et qu’ils se posent la bonne question : pourquoi si peu de ces médecins s’installent en libéral ? Et encore, qu’une fois le diagnostic posé, ils écoutent les bonnes réponses que nous proposons.

Concrètement, envoyez vos histoires, vos coupures de presse (avec le journal et la date), vos liens internet, et toute information qui vous paraît pertinente à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

cadenas.jpgLa Convention 2016 est-elle menacée ?

Jean-Christophe Nogrette

La convention est signée, mais des “bruits de couloirs” alarmistes circulent.
Cette convention peut-elle être remise en cause ? Comment ? Par qui ?

L’UNOCAM (Union Nationale des Organismes Complémentaires d’Assurance Maladie), a refusé de signer le texte conventionnel, c’est un fait. Refus conditionnel, refus provisoire, mais refus tout de même.
C’est important car les “Complémentaires” devaient apporter 150 millions d’euros par an pour abonder le Forfait Structure dont la création est actée par le texte conventionnel. Ce forfait structure, dont le montant reste basique pour l’instant, ne pourra être majoré de cette somme tant que l’UNOCAM persistera dans sa position actuelle. En privant les médecins généralistes traitants d’un des moyens nécessaires à leur exercice.

C’est une des raisons pour lesquelles MG France est reparti faire le siège des pouvoirs publics pour que dans le PLFSS (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale), soit introduite la notion d’un fonds d’investissement pour les soins primaires, afin de porter progressivement ce forfait structure à un niveau qui permette réellement aux médecins généralistes traitants d’embaucher des assistants, comme dans presque tous les pays civilisés qui nous entourent.
Pour le reste, la convention est signée, va être rapidement approuvée par la tutelle (le ministère) et va s’appliquer dès sa promulgation au Journal Officiel, et donc avant fin octobre.

Vous me direz, ce qu’a fait un Gouvernement, un autre peut le défaire, c’est d’ailleurs ce qu’on murmure chez certains de nos concurrents, ulcérés par une convention qui pour une fois, fait la part belle aux généralistes ! Ils rêvent de défaire cette convention. Qu’ils rêvent tant qu’ils veulent.

Il serait fort dangereux pour un gouvernement de remettre en cause une politique qui enfin cherche à rendre de l’attractivité à la médecine générale à l’heure ou le pays entier et tous les élus locaux se plaignent de la pénurie de généralistes. Pénurie que nous avions annoncée de longue date et qui malheureusement est ponctuelle au rendez-vous. Gouverner c’est prévoir. Mais cette pénurie n’a pas été prévue par les gouvernants qui ont écouté tout le monde sauf MG France sur ce sujet. Le prochain Gouvernement prendra-t-il le risque de remettre en cause l’avantage donné aux généralistes pour satisfaire quelques uns en ruinant les chances d’améliorer la démographie généraliste ?

À nous, les généralistes, de peser dans cette campagne présidentielle pour que le débat soit public et que la cause des généralistes soit entendue. MG France s’y emploie et s’y emploiera dans les mois qui viennent.

La sécurisation de la convention dépend aussi de nous !
 

suicide.jpgSouffrance des médecins

Sandrine Delamare

J’ai lu ce matin que 112 médecins se sont suicidés en 2016. En France, le taux de suicide des médecins est de 40 pour 100 000. Dans la population générale, il est de 24 pour 100 000 environ chez les 18-65 ans.


Passé l’effroi de cette statistique brute, je cherche à comprendre pourquoi nombre de mes confrères ont choisi cette voie de non-retour.

Je cherche à imaginer ce qui a pu amener une telle souffrance pour que la seule issue trouvée soit le suicide.


Sans préjuger des raisons intimes personnelles à ce geste, il est un fait que notre métier de médecin, notamment en libéral, est propice à un sentiment d’isolement face aux patients mais aussi face aux caisses d’Assurance Maladie.


Je me demande si dans ce nombre se trouvaient des confrères en zone de désertification médicale. Ont-ils dû assumer seuls une surcharge de travail et une responsabilité croissante sur leur secteur ? Nous savons malheureusement que la pression augmente sur les médecins qui restent dans ces zones et que l’épuisement professionnel est une réalité pour eux.


Je me demande si, sans être nécessairement dans une zone déficitaire, nous ne souffrons pas néanmoins de cette pression liée à notre mode d’activité à la frontière du médical et du social. Chaque jour, nous répondons aux multiples demandes de rendez-vous, de visites, d’appels téléphoniques, de contacts avec les médecins spécialistes pour raccourcir un délai inapproprié de consultation, de démarches de coordination auprès des soignants, de papiers à remplir (dossiers MDPH, APA, etc.), … Nous y faisons face chaque jour mais n’existe-t-il pas un moment où la reconnaissance des patients et la rémunération (quand elle existe) de tous ces actes ne sont plus suffisantes pour tenir ?


Je me demande si les courriers des caisses n’amènent pas également un sentiment d’isolement douloureux. Comment ne pas se sentir seul lorsqu’on reçoit une lettre qui dit « le nombre d’indemnités journalières que vous avez prescrites rapporté au nombre de consultations vous place au-delà de la moyenne observée chez vos confrères » ou qui concerne d’autres soins sur le même mode statistique déshumanisé ? Lorsque nous recevons un tel courrier, il est légitime d’être en colère car derrière ces chiffres, nous savons que ce sont des femmes et des hommes que nous avons accompagnés et à qui nous avons apporté des soins justifiés. Cependant, la marge est étroite entre la colère et la déstabilisation. Sommes-nous suffisamment forts pour résister à ce sentiment destructeur de culpabilité lorsque nous sommes seuls à le porter dans notre cabinet ?
Il est inacceptable que certains choisissent la mort, que d’autres choisissent de déplaquer ou que d’autres se résignent à souffrir en silence…

MG France œuvre pour que les actes des médecins généralistes soient valorisés et reconnus dans leur ensemble et pour que des forfaits structure permettent aux confrères de ne plus être isolés dans leur secteur.

MG France soutient les initiatives locales qui permettent de rompre la solitude en favorisant les échanges (groupes de Pairs ou groupes Balint) et accompagne la création de structures de soutien ou d’écoute.

MG France, à l’écoute de cette souffrance, défend et défendra toujours les médecins généralistes (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)
exte

suivi_des_enfants.jpgLe suivi des enfants

Sandrine Delamare

S’il est des moments où je me rends compte que le temps passe, c’est à l’évidence lors des consultations qui concernent les enfants.

Je me souviens de ces premières consultations lorsque le nouveau-né arrive dans une famille où l’on ne m’appelle pas « médecin traitant » mais « médecin de famille ». J’aime ce temps où les parents viennent présenter leur bébé et où je me remémore les liens que je connais : la fratrie, les parents que j’ai peut-être connus enfants également, les grands-parents, ceux qui ont disparu… C’est un flot d’images intérieures et je ne peux pas imaginer qu’elles ne transparaissent pas dans mon regard bienveillant.

Je pense souvent que ces premières consultations sont souvent riches en émotions en raison de toute cette connaissance de l’histoire familiale que le médecin généraliste porte en lui. Le suivi des enfants que nous faisons au sein de nos cabinets n’est pas que le suivi de l’enfant en lui-même car il s’inscrit dans la durée, dans une histoire familiale antérieure mais aussi dans celle qui va suivre.

Combien de médecins généralistes ont soigné plusieurs générations ? Ne sommes nous pas tous concernés par cette réalité à un moment ou un autre de notre carrière ? N’est ce pas un fondamental de notre métier, ce suivi dans la durée ?

Pourquoi étions-nous seulement les médecins traitants à partir de 16 ans alors que nous accompagnions déjà nos patients dès leur plus jeune âge ? Qui était là lors des pathologies infectieuses hivernales ? Qui était là pour les vaccins et les certificats de sports ? Qui était là pour répondre aux premières interrogations des jeunes filles face à la contraception ? Qui était facilement accessible lorsque les événements de vie de l’adolescence soulèvent un mal-être indéfinissable ? …

Effectivement, c’est le médecin généraliste qui accompagne les enfants dans tous ces moments de vie. Il fallait que cette place médicale essentielle soit enfin reconnue par les pouvoir publics.


MG France a œuvré avec ardeur et pugnacité pour que la nouvelle convention amène enfin une reconnaissance du rôle des médecins généralistes dans le suivi des enfants.


30 € Trente euros pour toutes les consultations de 0 à 6 ans.

46 € Quarante-six euros pour les trois examens obligatoires : 8ème jour, 9ème mois, 24é mois.

46 € Enfant de 3 à 12 ans en risque avéré d’obésité : 46 euros deux fois par an.

46 € Quarante six euros pour la première consultation de contraception et de conseils sur la prévention des IST.

Forfait Médecin Traitant 6 euros jusqu’à 6 ans 5 euros de 6 à 16 ans

cotation.jpgJ'aime SH

Roger Bolliet

Vous sous-utilisez la MSH (Majoration de Sortie d'Hospitalisation). Les statistiques CNAM le montrent.

Le patient qui est en face de vous est sorti de l'hôpital depuis moins de un mois ? Et il y était au moins partiellement pour une pathologie chronique ? Votre consultation vaut 46€ , et votre visite 56€. Pas négligeable.

Presque toutes les hospitalisations des personnes âgées entrent dans ce cadre.

Bien sûr, il est plus facile d'utiliser ce tarif en tiers payant.

Dans quelques mois, la nouvelle convention vous permettra 4 niveaux de consultations. Stop au chèque de 23 ou 25 préparé à l'avance. Autant vous y entraîner dès maintenant !

Détails sur la MSH, cotations diverses

site_mois_large.png

www.certifmed.fr

Conçu par deux internes de Médecine Générale de la faculté de Médecine de Nice, Olivier Buhart et Julien Duforestel, ce site aide les médecins à répondre aux demandes de certificats médicaux en consultation

chiffre_mois_large.png
100 000 contre le tabac.

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