La médecine générale une spécialité à part entière, stop aux clichés !

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Lettre aux généralistes

Les médecins généralistes ne voient pas  seulement des grippes et des angines toute la journée ! Un cliché qui transparait encore dans la presse, dans les facs, et dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale.

Au quotidien, nos journées sont jalonnées par des jeunes, des vieux, de la cancéro, de la polypathologie …
Et oui, le premier recours porte bien son nom,  nous recevons toute la population en demande de soins avec toute sa diversité. Le patient arrive avec sa plainte initiale mais l’interrogatoire, l’examen clinique nous conduisent parfois bien loin de cette plainte. Nous avons tous vécu cela… Nos capacités à écouter, expliquer, rassurer, éduquer, provoquent  des changements dépendants de la relation établie antérieurement… Ce sont toutes ces tâches invisibles, non techniques, mais tellement essentielles qui doivent être reconnues et valorisées. D'autres situations peuvent  amener le médecin généraliste à réaliser des actes techniques nécessitant un engagement dans la formation medicale continue, indépendante, fiable et indemnisée, qui doit redevenir au coeur des débats. 

Le message véhiculé sans cesse qui consiste à dire que les patients ne trouvent pas de medecin lorsqu’ils ont une grippe ou une angine  créé alors une angoisse permanente dans la population. 

 

Pourtant, selon une enquête récente de la DRESS, la moitié des prises de contact chez le médecin généraliste  aboutissent à un rendez-vous dans la journée en cas d’apparition ou d’aggravation de symptômes, contre 6 jours pour un contrôle périodique … Et les organisations de permanences de soins répondent à une très grande partie des demandes supplémentaires. 

Les propositions récentes du Gouvernement tentent de répondre à cette angoisse de la population par des mesures démagogiques qui n’apporteront aucune solution pérenne pour un système de soins organisé.

Les  contraintes démographiques,  le vieillissement de la population, la polypathologie croissante  impliquent une adaptation de la profession. 

La médecine générale  a besoin de moyens pour répondre à ses nouvelles réalités, pour organiser la réponse aux patients, pour répondre aux demandes de visites des patients dépendants. Cette évolution passera aussi  par  un travail interprofessionnel structuré et organisé dans lequel  patients et  professionnels pourront se retrouver.

 

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