Chers confrères, chers amis,

Quelle année 2024 allons-nous vivre après une année 2023 qui a donné lieu à une suite incessante d’attaques contre la médecine générale et plus particulièrement contre les médecins traitants ?

Il a fallu résister sur tous les fronts, les négociations conventionnelles, les diverses propositions de lois, et pour couronner le tout, la campagne de l'assurance-maladie sur les IJ qui a mis en accusation comme des délinquants des collègues dont le seul souci était de soigner leurs patients.
C’est la puissance du collectif qui a permis à MG France de résister tout au long de l’année et de défendre la profession au mieux.

En cette fin d’année où les négociations conventionnelles ont repris sur de nouvelles bases, nous avons bon espoir que 2024 voie des avancées pour la médecine générale.

Mais le contexte reste compliqué. Il faut avancer dans une ambiance de montée des populismes y compris au sein de la profession, d’instabilité politique avec le départ, après seulement 6 mois, du Ministre de la Santé, avec les rivalités tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat et un Président de la République dont les priorités sont surtout économiques alors que les besoins de santé de la population sont croissants.

Vous pouvez compter sur MG France pour continuer à batailler sur tous les fronts et faire avancer la médecine générale. Nous en avons un besoin urgent, et surtout la population en a besoin dans un contexte de crise majeure de l’ensemble du système de santé.
Sans médecin traitant, sans parcours de soin, impossible de faire perdurer un système de santé solidaire.

Pour les négociations conventionnelles, MG France conserve ses positions : compenser l’inflation et conforter le rôle du médecin traitant par le forfait médecin traitant et la consultation longue. Nous nous battrons pied à pied, ligne par ligne pour obtenir le meilleur accord possible.
Si nous n’y parvenions pas, le statu quo sanctionnerait la profession par la prolongation du règlement arbitral et le risque de passer par la loi pour nous imposer tarifs et organisation serait maximal.

Notre signature n'est pas acquise et si cela s’avérait nécéssaire, nous refuserions une fois encore d'accepter une convention indigne des enjeux.
Mais un accord conventionnel est un compromis entre les syndicats et l’Etat, ce n’est pas une liste au Père Noël.
Quant à ceux dont l’unique refrain est de dire, avant même d'en connaître la teneur,
"c'est insuffisant", ils continueront à protester... sans renoncer toutefois à titre individuel aux avantages obtenus...

Pour affronter la crise démographique, selon nos besoins, nos envies et nos possibilités (en particulier en matière de locaux) nous devrons pouvoir nous appuyer sur des collaborateurs : infirmières Asalée, assistants médicaux, IPA, médiateurs en santé.
C’est-à-dire pouvoir construire des Unités Médicales de Proximité, à géométrie variable, souples, et dont nous serons les promoteurs dans une logique d'amélioration des soin aux patients.

En 2024, grâce à MG France, les spécialistes en médecine générale resteront debout pour défendre un égal accès aux soins pour tous, riches ou pauvres, français ou étrangers, avec ou sans papiers.

C’est l’engagement collectif qui donne sa force au syndicat.
Si vous ne l’avez pas encore fait, en ce début d’année, sautez le pas, syndiquez vous !

MG France avec vous !

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