Citons Kaamelott : "faut plus que vous parliez avec les gens" !

Nous avons toutes et tous reçu un mail de la Direction Générale de la Santé, nous indiquant qu'à partir du 5 octobre les médecins libéraux devront disposer d'un stock d'équipements de protection individuelle pour trois semaines, constitué à leurs frais.

La DGS, qui nous a menti en disant qu'il n'y avait pas besoin de masques, puis a essayé de nous faire croire que les masques chirurgicaux protégeaient bien assez, puis a prétendu avoir acheté assez de masques pour faire face à tous les besoins, nous renvoie aujourd'hui à notre responsabilité personnelle, en nous sommant d'obtempérer.

Tant pis si les approvisionnements en FFP2 ou en surblouses restent cahotiques et insuffisants.
Tant pis si on ne trouve plus de gants...
Tant pis si les prix des masques chirurgicaux ou des SHA restent cinq à dix fois supérieurs à ce qu'ils étaient avant la crise.
Tant pis si cette annonce, parallèlement à la "reconstitution du stock d'État" (tiens, on avait compris que c'était déjà fait, ça ?) risque d'aggraver encore la pénurie par un effet de panique.

Et surtout, tant pis si on nous traite par le mépris une fois de plus !

S'occcuper de nos affaires, oui. Nous en avons l'habitude.
Si et seulement si l'État fait son travail : sécuriser les approvisionnements en EPI et empêcher toute spéculation financière sur ces produits indispensables.
Nous sommes des soignants, pas des agents commerciaux et encore moins des "traders" !

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