Le comité directeur de MG France valide la signature de la convention
Les syndicats médicaux devaient se prononcer avant la fin du mois sur le texte final proposé par l’Assurance Maladie à l’issue des négociations conventionnelles.
Dans chaque département, les membres du comité directeur de MG France ont sollicité les avis de leurs adhérents.
Le oui l'emporte majoritairement, avec un pourcentage variable selon les régions et départements allant de 62% à 83%.
Le Comité Directeur a donc donné mandat à la présidente Agnès Giannotti pour signer cette proposition de convention.
C'est une signature sans enthousiasme en raison de l'absence du choc d'attractivité pour la médecine générale que demandait pourtant la "lettre de cadrage" du ministre Aurélien Rousseau.
C'est une signature de raison, car les cabinets de médecine générale, dont 96% sont en secteur 1, ne peuvent pas répercuter sur le prix de la consultation l’inflation qu’ils subissent.
Avec un an de retard, la consultation de base passera enfin en décembre à 30€. Cette année perdue a permis à l'assurance maladie d'économiser un milliard et demi…
La délégation MG France a négocié et obtenu le respect de ses lignes rouges :
- la mise à niveau de la consultation G à 30€ dès cette année et sans conditions
- l’augmentation des forfaits médecin traitant
- la création de la GL, consultation longue du médecin traitant, même si son champ reste à élargir par avenants (comme l’Assurance Maladie l’a elle-même déclaré publiquement)
- le respect du parcours de soins
Au-delà de l’aspect strictement financier, MG France se félicite d'avoir obtenu que les engagements ne soient plus individuels ou pénalisants. Mais l'assurance maladie ne doit pas oublier les difficultés à prévoir pour atteindre ces objectifs.
La décroissance démographique des généralistes va s'aggraver pendant toute la durée de cette convention.
Pour mémoire, les Français perdent 500 médecins généralistes par an, quand les autres spécialités en gagnent 1300 : les médecins généralistes doivent être considérés et rémunérés comme les autres spécialistes et l'assurance maladie a le devoir d'y veiller.
Chaque généraliste découragé qui cesse son activité laisse 1500 patients sans MT.
Dans ce contexte démographique, il est capital que les assistants médicaux et les infirmières Asalée puissent assister les médecins qui le souhaitent.
Si le dispositif Asalée n'est pas pérenne et pleinement fonctionnel, si les contrats d'assistant médical ne peuvent être conservés, il est certain que l'objectif d'un égal accès aux soins sur le territoire ne sera pas atteint.
MG France approuve la sécurisation du parcours de soins et rappelle que toute attaque contre le médecin traitant et son rôle de régulateur, que ce soit par le gouvernement ou par l'Assurance Maladie, contribuerait de façon certaine à plomber un peu plus les dépenses de santé et l'accès aux soins.
La délégation MG France poursuivra le travail entrepris avec les équipes de la CNAM tout au long de ces négociations si ce projet de convention entre en vigueur.
Cet accord conventionnel n'est que le début des combats que MG France continuera à mener.
Mots clefs : approbation, démographie, parcours de soins, combats