MG France note avec satisfaction que certaines de ses propositions figurent dans le rapport de la mission Braun sur les soins non programmés.
Parmi celles-ci :
- le principe de la majoration de 15€ pour les soins non programmés régulés
- la nécessité de sensibiliser la population au meilleur usage du système de soins pour être soigné au bon endroit, au bon moment et par la bonne personne
- la régulation à l’entrée des urgences
- une amélioration du tarif minimum de la régulation médicale
- la possibilité de l’activité concomitante du médecin généraliste et de son remplaçant ou de son adjoint
- l'utilisation des transports sanitaires pour que les patients puissent être réorientés vers la ville
- la facilitation pour les médecins retraités de venir renforcer la régulation
D’autres principes indispensables figurent dans le rapport, sans que soient précisées les conditions de leur mise en place :
- l’hospitalisation directe des patients sans passer par les urgences lorsqu’ils sont adressés par leur médecin traitant
- l’organisation du parcours patient entre le médecin traitant et les médecins d'autres spécialités qu’ils soient en ville ou à l’hôpital
- l’élargissement du service d’accès aux soins avec une gouvernance partagée ville/hôpital
- l'organisation des sorties d’hôpital qui doivent être coordonnées avec le médecin traitant
MG France regrette que certaines évolutions nécessaires n’aient pas été retenues comme l’élargissement de la permanence des soins ambulatoires aux soirées et au samedi matin ou la prise en charge à 100% par le régime obligatoire de ces consultations régulées.
MG France sera très vigilant sur les conditions de l’assouplissement préconisé pour la télé médecine et pour les protocoles de coopération, qui ne peuvent contourner le médecin traitant sans menacer la sécurité des patients.
MG France rappelle que si la mission Braun était mandatée pour proposer des évolutions de court terme, destinées à surmonter la pénurie de personnel cet été, le système de soins a besoin de mesures fortes de moyen et de long terme.
L’avenir du système de soin dépend de la juste gradation des soins : soins primaires au plus près des patients, soins secondaires assurés par les autres spécialistes et soins tertiaires nécessitant des plateaux techniques lourds. MG France poursuivra dans ce sens ses travaux avec les syndicats médicaux libéraux, hospitaliers et les présidents de CME.
Les négociations conventionnelles qui doivent s’ouvrir en septembre devront pérenniser les dispositions utiles mais transitoires, et surtout mettre en place de vraies mesures structurelles, seules capables de maintenir de façon équitable l'accès de la population aux soins primaires.
Mots-clés : mesures d'urgence, gradation des soins, accès aux soins