Le Pr Didier Samuel est le nouveau président de la Conférence des doyens des facultés de médecine.
Dans une récente interview à Egora, il prend acte du consensus sur la quatrième année d’internat en médecine générale et propose de revoir la maquette de formation.
Il considère à juste titre qu’il est indispensable que durant toute la durée de leur 3ème cycle les internes soient "correctement formés, encadrés et accompagnés" comme le demande leur syndicat.
Il propose en même temps de profiter de cette année supplémentaire pour ajouter un stage à l’hôpital pendant le 3ème cycle.
MG France, premier syndicat des médecins généralistes, rappelle au nouveau président de la Conférence des doyens que la spécialité médecine générale est une création récente puisque les premiers chefs de clinique ont été nommés en 2007, les premiers professeurs titulaires des universités en 2009, l’enseignement spécifique et organisé de la médecine générale n’ayant lui-même débuté qu’en 2004.
Cette situation est responsable d’un ratio enseignants/étudiants en médecine générale ridiculement bas et insuffisant.
Augmenter le nombre d’enseignants en médecine générale pour faciliter l’accueil et l’encadrement des nombreux étudiants issus de l’ouverture du numerus clausus doit donc être la priorité de nos facultés.
Comme toute spécialité, cette discipline s’apprend majoritairement dans son environnement professionnel. Les stages hospitaliers doivent apporter une plus-value à la formation des internes et non pallier le manque de personnel médical dont souffrent aujourd’hui beaucoup d’hôpitaux.
Si la quatrième année doit se mettre en place, c’est avant tout pour permettre aux futurs médecins généralistes de se préparer à leur futur exercice professionnel ambulatoire.
Recentrer leur formation sur un internat hospitalier serait un formidable bond en arrière qui nous ramènerait à la situation du siècle dernier.
Mots clés : Conférence des doyens, numérus clausus, stages ambulatoires