Le conventionnement sélectif n'est pas la solution

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Pour MG France, le conventionnement sélectif des jeunes médecins n'améliorerait pas l'accès aux soins de proximit.

Accéder à des soins de proximité est devenu difficile pour la population en de nombreux points du territoire.
Face à cette situation intolérable, les élus cherchent "la" solution magique dont l'effet immédiat pourrait corriger l'aveuglement dont ils ont été coupables devant les alertes maintes fois répétées, notamment par MG France.

Pour autant, toutes les solutions ne sont pas efficaces, certaines sont même délétères
Un médecin généraliste en fin d’études a de nombreuses possibilités pour exercer, au delà de l'exercice libéral. Contraindre l’installation dans les seules zones sous-dotées, comme le rabâchent avec obstination mais sans réflexion nos élus, aura pour principal effet de détourner les jeunes médecins de l’exercice libéral de la médecine générale.
Plusieurs parlementaires ont récemment déposé des projets de loi pour obliger les internes en médecine générale à exercer une année en zone sous-dense à la fin de leurs études.

Pour MG France, il s’agit une nouvelle fois d’une mesure pénalisant l’exercice ambulatoire. Alors qu’une année supplémentaire en fin d’internat de médecine générale est à l’étude pour les jeunes médecins, ceux-ci doivent conserver la possibilité de choisir le lieu de leurs stages pour finaliser leur projet professionnel.

La situation des médecins généralistes exerçant sur les territoires en voie de désertification est peu enviable.
Sans un soutien matériel et humain adéquat, ces médecins ne peuvent que refuser de prendre en charge l’afflux massif des patients, voire envisager de changer de lieu d'exercice.

Pour MG France, la seule solution efficace est de doter enfin les médecins généralistes français d’un environnement professionnel leur permettant de recevoir dans de bonnes conditions une patientèle plus nombreuse, comme le font leurs confrères des pays voisins. La France n'a que trop tardé.

Rendre aux généralistes du temps médical disponible pour leurs nouveaux patients nécessite qu'ils puissent s’appuyer sur une équipe de collaborateurs. La patientèle moyenne d’un médecin généraliste français est de mille patients. Dans tous les pays qui nous entourent, Allemagne, Pays Bas, Royaume Uni, les médecins généralistes prennent en charge deux à trois mille patients. Pourtant les généralistes français ne sont ni moins courageux ni moins efficaces que nos confères européens.
Mais eux disposent de deux à trois équivalents temps plein pour les aider à prendre en charge leurs patients.
MG France partage avec la population et avec les élus locaux le souci de permettre à toute la population de bénéficier d’un médecin traitant.
L’accès aux soins est un droit pour tous, il mobilise toute l’attention du premier syndicat de médecins généralistes.
Mais face à une situation complexe, chacun doit se méfier des prétendues solutions simples.
Et fausses.

Mots-clés : accès aux soins, conventionnement sélectif, équipe d'appui du médecin traitant