Près d’un an après le début de la pandémie, la vaccination représente un véritable espoir de sortir de la crise sanitaire en protégeant la population contre le virus.
L’immunisation collective nécessite de convaincre les hésitants des avantages de la vaccination, elle impose aussi d’aller vers les populations défavorisées et vers les plus âgés.
En effet, si l’âge est le principal facteur de risque de formes graves, on sait désormais que la mortalité est multipliée par deux chez les personnes socialement défavorisées.
L’actuelle pénurie de vaccins nécessite une attention particulière pour les populations qui n’ont pas pu s’emparer des moyens de prise de rendez-vous mis à la disposition du public. En effet, force est de constater que ce sont les plus instruits et les mieux informés qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu lors de la première vague de vaccinations Pfizer et Moderna.
Partout en France, confrontés aux défauts de ce système d’inscription, de nombreux centres de vaccination ont mis de côté une partie des rendez-vous disponibles pour les patients dans l’incapacité de trouver leur place dans le dispositif actuel.
Sans s’être concertés, ils ont réservé cette partie pour les patients repérés par leurs médecins traitants ou par les CCAS des communes environnantes.
Un récent message des centres franciliens adressé à leur ARS en témoigne.
Afin de proposer une offre de vaccination vraiment équitable, MG France propose d’appliquer pour les nouvelles doses qui vont arriver ces prochains jours une règle des trois parties :
- une partie pour le public, accessible par les plateformes de rendez-vous sur internet
- une partie réservée aux personnes repérées par les services sociaux et les CCAS
- une partie proposée par les médecins traitants et par les professionnels de santé de proximité.
Cette règle simple permet de croiser les informations les plus pertinentes issues des acteurs des territoires. Elle facilite le repérage des patients défavorisés et la prise de rendez-vous des patients sans accès à internet.
Prioriser les plus faibles et les plus vulnérables est une exigence éthique et une nécessité en matière de santé publique.
MG France appelle le gouvernement à répondre à la demande des professionnels engagés dans les centres de vaccination de proximité.
Mots-clés : vaccin covid, Astra Zeneca, HAS