Profession de santé intermédiaire : c'est non

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Profession intermédiaire : fausse solution à un vrai problème

L’article 1 de la proposition de loi "visant à améliorer le système de santé par la confiance et la simplification" qui sera examinée le 25 novembre par la commission des affaires sociales de l'Assemblée prévoit la création d’une profession médicale intermédiaire, entre les auxiliaires médicaux actuels et les médecins.

Cet article de loi a déclenché une opposition immédiate à l’hôpital comme en ville, chez les médecins et chez les autres professions de santé.
Alors que les infirmières de pratique avancée cherchent encore à s’insérer au sein des équipes de soins, alors que les professions de santé s’organisent localement pour prendre en charge collectivement les patients covid et dépister les patients positifs, cette proposition de loi vient perturber la construction d’une coordination des soins : elle est déjà engagée et les professionnels qui la mettent en œuvre manifestent déjà leur forte capacité d’adaptation.
Les syndicats de professionnels de santé unanimes ont donc tiré la sonnette d’alarme et attendent que le gouvernement retire l’article 1 de ce projet de loi.

L’Assemblée nationale recherche par tous les moyens, y compris les moins adaptés, des solutions à la crise démographique qui frappe les professions médicales, au premier rang desquelles la médecine générale. Cette crise ne durera pas toujours : les projections du conseil de l’Ordre des médecins prévoient une remontée rapide du nombre des médecins à partir de 2025.
Il convient donc d’apporter des solutions immédiates au départ en retraite des promotions très nombreuses des années 70–80, années pendant lesquelles les médecins généralistes recherchaient désespérément une place pour s’installer.

MG France a avancé des propositions qui visent à renforcer l’équipe du médecin traitant pour lui permettre de prendre en charge une population plus nombreuse.
Ces solutions s’inspirent des modèles étrangers où le médecin généraliste soigne une population plus nombreuse qu’en France.
Elles ont pour noms assistant médical, infirmière de santé publique, infirmière de pratique avancée.
Le dispositif permettant la création des assistants a été mis en place dans la convention médicale en août 2019.
Pour assurer son développement rapide il faut le simplifier et le rendre plus lisible et plus accessible à la majorité des médecins généralistes.
Plus de 4 500 médecins généralistes bénéficient - et leurs patients avec eux - d’une infirmière déléguée à la santé publique qui facilite l’accompagnement et le suivi des patients chroniques.
Certaines de ces infirmières ont reçu une formation aux pratiques avancées et s’apprêtent à épauler les médecins pour assurer les soins d’une file active en augmentation régulière.

Pour MG France les solutions existent.
Il faut aller plus vite et plus fort là où les problèmes de démographie médicale sont les plus sensibles.
Si on leur en donne les moyens, les médecins généralistes français sont prêts à relever le défi et à soigner des populations plus nombreuses comme le font leurs confrères des autres pays européens.

 

Mots clés : PPL Rist, crise démographique, assistant médical, infirmière de pratique avancée