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Ségur de la santé : les lignes rouges de MG France

Comme prévu par MG France, le Ségur de la santé a consacré la majorité de ses délibérations à la crise de l’hôpital public et aux revendications des soignants hospitaliers.
Comme prévu par MG France, si ces revendications ont donné lieu à des réponses partielles du gouvernement, l’investissement sur les soins primaires n’a pas été abordé frontalement, alors qu’il sera déterminant pour résoudre la crise du système de santé français. La faiblesse des moyens - matériels, organisationnels et réglementaires - affectés aux soins primaires est la première responsable des défauts de notre système de soins. La crise des urgences en offre une parfaite illustration.
Si le Ségur de la santé pouvait donner le signal d’une réorientation des investissements vers la médecine de ville, le grand débat qu’il a occasionné n’aurait pas été vain.

Alors que les conclusions du Ségur sont attendues ces prochains jours, MG France rappelle ses lignes rouges et les points de vigilance qui sont apparus lors des débats :

  • Le Ségur de la santé a montré l’importance d’une clarification du rôle et des missions de chaque acteur du système de santé. Pour MG France, le juste soin doit s’effectuer au bon endroit. Si l’hôpital est le lieu où s’exerce l’expertise et où s’organisent les bilans  complémentaires, celui-ci n’a pas vocation à organiser les soins ambulatoires et encore moins à les exercer. Le rôle des équipes mobiles de soins est celui de l’expertise et en aucun cas une autorisation à faire à la place des soignants de ville.
  • La santé publique et la prévention ont été au coeur de la crise sanitaire. Ces missions incombent en premier lieu aux soins primaires, en raison de leur proximité avec la population, suivant en cela les recommandations de l’OMS. Pour les exercer pleinement les médecins généralistes doivent bénéficier du concours d’une équipe de soins (secrétaires, assistants médicaux, infirmières de santé publique, etc.) comme leurs collègues des autres pays européens. La proximité entre les médecins généralistes et la population garantit l’efficacité des dispositifs de santé publique (vaccinations, dépistages, éducation thérapeutique, etc.) et l’adhésion des patients.
  • La distinction actuelle entre des objectifs de dépenses (ONDAM) séparés entre la ville et l’hôpital garde tout son sens. Cette séparation des enveloppes doit garantir un investissement soutenu sur les soins de ville afin de rattraper le retard de la France sur les autres pays de l’OCDE dans la structuration des soins primaires.
  • Le respect du parcours de soins et du médecin traitant est la garant d’un égal accès aux soins pour tous. A l’heure où certains parlent de s’affranchir du parcours de soins, la relation entre deux personnes qui s’établit lors du choix d’un médecin traitant assure un suivi de qualité dans la durée en s'appuyant sur la responsabilité du médecin généraliste. La crise sanitaire a montré l’efficacité des médecins généralistes traitants pour accompagner et soutenir leurs patients. Elle a aussi montré tout l’interêt d’un financement des actes de soins en totalité par l’assurance maladie obligatoire, facilitant le recours aux soins pour la population, en télémédecine comme pour les actes liés au covid-19.
  • Si la rémunération à l’épisode de soins peut sembler adaptée à des soins précis et limités dans le temps comme lors de la pose d’une prothèse de hanche, elle a peu de sens en médecine générale dont les prises en charge englobent la totalité de la personne.
  • Le travail en équipe a été plébiscité par tous les acteurs du Ségur. Les maladies chroniques et le maintien à domicile des patients réclament en effet des prises en charge pluri professionnelles. Pour autant, pour MG France, la rémunération individuelle du professionnel doit rester la règle commune même si elle peut évoluer vers une place accrue pour un forfait individuel en cas de soins coordonnés en équipe.

 

MG France regardera avec une grande attention les conclusions du Ségur. Dès la rentrée de septembre des négociations devront s’ouvrir pour une meilleure organisation des soins de ville : valorisation des équipes de soins primaires, création d’un service d’accès aux soins sur tous les territoires, accélération du déploiement des CPTS.


Mots clés : Ségur de la santé, ONDAM, service d’accès aux soins, ESP

 

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