Urgences débordées, soins non programmés en ville : les propositions de MG France

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Un mouvement de grève se développe depuis plusieurs semaines dans les services d’urgence hospitaliers pour réclamer des moyens supplémentaires face à une demande de soins en hausse constante, à laquelle les médecins généralistes sont également confrontés. Cette grève a suscité la création par la ministre de la Santé d’une mission chargée de réduire la pression sur les urgences hospitalières et d’améliorer les conditions d’exercice des équipes. MG France, premier syndicat des médecins généralistes, rappelle plusieurs faits permettant de mieux appréhender cette nouvelle crise.

MG France souhaite d’abord manifester sa solidarité avec les soignants, médecins, infirmières, aides-soignantes, qui sont aux prises avec des conditions de travail difficiles.
L’augmentation des passages aux Urgences est continue depuis 20 ans, de 3,5% par an en moyenne, s’élevant à près de 25 millions par an ; la médecine générale réalise quant à elle 300 millions d’actes tous les ans. Elle effectue ainsi 98% des actes de soins en cas d’épidémie de grippe.
L'engorgement des Urgences est en grande partie lié à l’insuffisance des lits d’aval, dans les services, qui contraint les patients à attendre plusieurs heures dans les services d’accueil.
Les patients qui se rendent aux Urgences pour des actes qui auraient pu être réalisés en ville consultent le plus souvent pendant les horaires d’ouverture des cabinets. Il n’est donc pas juste d’attribuer l’augmentation des passages aux Urgences à une désaffection supposée des médecins généralistes pour les gardes de nuit ou de week-end.
Le recours inapproprié aux services d’urgences, évalué à 20% par la Cour des Comptes, est lié à l’absence d’un mode d’emploi de notre système de santé pour la population.
MG France souligne l’importance de la régulation de la demande de soins, y compris lors de la demande de soins non programmés, y compris pour les urgences réelles ou ressenties. De même que pour tous les autres soins, une gradation du recours aux structures sanitaires est logique et nécessaire. Une régulation organisée sur les territoires, notamment par les médecins libéraux via le 116-117, numéro d’appel dédié, permettrait de résorber une grande partie de cette demande de soins.
Une régulation de deuxième niveau à l'arrivée aux urgences hospitalières permettrait de réorienter les patients ne nécessitant pas de soins hospitaliers vers les cabinets médicaux, ou vers les maisons médicales de garde aux heures de permanence des soins. Les services d’Urgences doivent pouvoir se recentrer sur les urgences !
Afin notamment de contribuer à soulager le personnel des services d’urgence hospitaliers, MG France réclame donc :




Mots clés : Urgences, régulation, 116-117