SÉRIE HISTORIQUE

Une petite histoire du syndicalisme médical

À la veille de prendre ma retraite après plus de 40 ans d’exercice, le comité de rédaction m’a proposé de raconter le syndicalisme médical. J’ai très volontiers accepté, tout en précisant que je ne suis pas historien, et que ces courts articles qui se succéderont au fil des numéros, doivent être lus comme des notes, et surtout susciter des commentaires, critiques, et compléments d’information.

Pour écrire ces textes je vais utiliser ma mémoire de syndicaliste de 1986 à aujourd’hui, et aussi celle de mes confrères et amis syndicalistes MG France, Nicole Renaud, Jean-Luc Gallais, Alain Liwerant, Gilles Urbejtel, Marie Hélène Certain, … et bien d’autres, qui tout au long de ces années m’ont éclairé de leurs propres connaissances sur ces sujets. L’ouvrage « Histoire de la médecine générale de 1945 à nos jours » co-écrit par Yves Gervais (premier Président de MG Form), et auquel j’ai participé comme relecteur, m’a également permis de retrouver des infos sur les dates.
Chapitre 1 : 1850/1945 : les syndicats médicaux existant (depuis 1851) sont locaux et étaient regroupés en une union nationale, ils sont légalisés en 1892. Les lois sociales de 1921 vont d’emblée créer des oppositions entre partisans d’une vision collective et ceux qui prônent le libéralisme à tout crin. La transition se fait entre médecine hygiéniste, sociale, et celle qui valorise l’individualisation du soin, et des traitements. En 1928 la CSMF rassemble tout le monde autour de la charte libérale de 1927. Celle-ci scelle les conditions d’accords avec les Caisses :

  • Le libre choix absolu
  • Le respect du secret professionnel
  • Le droit à des honoraires
  • Le paiement direct
  • La liberté de prescription
  • Le contrôle des malades par les caisses et des médecins par le syndicat
  • La représentation du syndicat dans les commissions

Le syndicalisme est donc là pour défendre l’identité libérale contre la vision « collectiviste ».
Ces syndicats seront dissous par le régime de Vichy, qui instaure un Ordre national en octobre 1940 de sinistre mémoire. L’Ordre sera dissous à la libération, mais pour renaître en septembre 1945… allez savoir pourquoi ? La CSMF est alors le seul syndicat médical. On voit déjà une répartition entre omnipraticiens dans les campagnes, et spécialistes dans les villes. Dans les instances de la CSMF la place des omnipraticiens restera horizontale, et ne pourra pas se constituer en syndicat vertical comme le font les autres spécialités. En octobre 1945 les caisses de sécurité sociale se regroupent, avec la forte influence de la CGT très puissante alors. Les premiers accords avec les médecins sont départementaux, y compris les tarifs des honoraires, remboursés à 80 %, et le resteront jusqu’en 1970.

Suite au prochain numéro

Jean-Louis BENSOUSSAN

 

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