Une petite histoire du syndicalisme médical : épisode 4

Après plus de 40 ans d’exercice, le Comité de Rédaction m’a proposé de raconter le syndicalisme médical. J’ai très volontiers accepté, tout en précisant que je ne suis pas historien, et que ces courts articles qui se succèderont au fil des numéros, doivent être lus comme des notes, et surtout susciter des commentaires, critiques et compléments d’information.
Nous en étions restés aux années 1968/74 marquées par la lutte pour le droit à l’avortement, la contestation des positions ordinales, et des idées nouvelles sur l’exercice de la profession. Dans ce contexte naitra le SMG, Syndicat de la Médecine Générale, en 1975. Dans sa charte, 5 points : lutter contre les causes véritables des maladies, une formation adaptée aux soins, des conditions de travail des médecins transformée, s’opposer au profit sur la médecine, une responsabilité devant la collectivité. Le SMG demande la création d’USB (Unités Sanitaires de Base), pluriprofessionnelles, et rejoint en ce sens le programme du PS de 1972 avec des Centres de Santé Intégrés. Il édite la revue Pratiques, et avec d’autres syndicats hospitaliers, psychiatres, d’autres spécialistes, se crée un regroupement, l’USM (Union des Syndicats Médicaux).

Le vivier généraliste et son besoin de réidentification professionnelle, permettra, toujours dans cette période, la naissance de sociétés savantes SFMG, SFTG, et d’associations de FMC (ASFORMED, …). Le contexte politique est bouleversé.

1971, instauration du numérus clausus pour baisser le nombre de futurs prescripteurs.

1973, choc pétrolier, fin des 30 glorieuses, 1974 VGE président, Simone Veil Ministre de la Santé va devoir gérer l’augmentation des dépenses de santé, à savoir un doublement entre 1970 et 1975. Rappelons sur ce point l’accord FO/CNPF (patronat) pour piloter la CNAMTS depuis 1967.

1976, Raymond Barre, Premier Ministre, et Simone Veil, mettent en place des plans de sauvetage avec des mesures qui vont perdurer comme la baisse des remboursements de médicaments de confort, baisse de lits d’hospitalisation, cotisations de retraités, … Dès 1973 des groupes de travail au Ministère abordent la place des MG et des spécialistes dans le système de santé.
Aucun généraliste n’y siège !!
Durant ces années le SNMOF aligné sur les positions de la CSMF va devenir en 1976 la FNOF (Fédération Nationale des Omnipraticiens français), mal vue des spécialistes, qui voient s’affirmer encore davantage au sein de la CSMF la spécificité généraliste.
Sur les 29 000 généralistes exerçant en 1977, 15 % sont syndiqués, dont plus des ¾ à la FNOF. La FMF a en son sein un collège de généralistes, et le SMG quelques centaines d’adhérents. Notons aussi le SNMG (Syndicat National des Médecins de Groupe) avec 3000 membres (revendiqués) dont les ¾ sont généralistes.

De 1978 à 1980, existera un Comité de Liaison de la Médecine Générale CLMG, réunissant la quasi-totalité des structures professionnelles généralistes, il défendra notamment la formation initiale des MG (commission Fougère auprès de Simone Veil), mais devra disparaitre
sous la pression de la CSMF notamment. C’est aussi l’année de la création de l’UNAFORMEC (Union Nationale des Associations de FMC) présidée par Pierre Gallois dont le rapport sur l’organisation du système de soins restera dans les tiroirs en 1981.
Jacques Barrot à la suite de Simone Veil, tentera de mettre en avant la place du généraliste, sans grand résultat.

Nous verrons dans un prochain article comment la convention médicale de 1971 va évoluer durant cette période.

Jean-Louis BENSOUSSAN

 

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