INFIRMIERS EN PRATIQUES AVANCÉES

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N°10

Le point de vue du médecin généraliste traitant.

Beaucoup de confrères ont découvert la profession d’infirmiers en pratiques avancées (IPA) lors des récents débats parlementaires. Les IPA sont actuellement une quarantaine à exercer en soins primaires, sur un mode libéral.
Formés durant deux ans supplémentaires à l’université, ils y apprennent des notions de santé publique, de gestion globale des pathologies chroniques stabilisées et acquièrent des compétences cliniques durant 6 mois de stage. L’essence de leur profession est la collaboration avec le médecin généraliste traitant.
Les expériences internationales montrent que les IPA n’ont pas vocation à remplacer le médecin généraliste, mais à venir renforcer les prises en soin de patients complexes en coopération avec le MG traitant. Dans ce cadre - et dans ce cadre strictement - la qualité de la prise en soins n’est pas diminuée, voire elle se trouve améliorée. Et c’est plutôt intuitif, nous serons meilleurs à plusieurs autour d’un patient ! Ce travail collaboratif suppose bien évidemment un travail au sein d’équipes soignantes structurées. N’ayons pas de position dogmatique sur ce sujet : s’il s’agit d’étoffer les équipes de soin coordonnées autour de patients complexes, c’est un progrès. En revanche, cela ne doit être en aucun cas le prétexte à la déstructuration des parcours de soin. Le médecin généraliste traitant doit rester l’acteur responsable de la coordination des soins et de la pertinence des parcours. Toute dérive entrainerait la création d’une médecine à deux vitesses. Oui au travail pluriprofessionnel intelligemment mis en oeuvre, non à la dérégulation du système de santé !