EHPAD : touche pas à mon généraliste !

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Les propositions de la secrétaire d’Etat chargée de la famille, des personnes âgées et de l’autonomie, Laurence Rossignol, tendent à exclure les médecins généralistes des EHPAD. MG France s’oppose aux projets du ministère et souligne l’importance du travail des médecins généralistes auprès des personnes âgées dépendantes.

Les conditions de travail des médecins généralistes en EHPAD sont de plus en plus difficiles. Les raisons sont bien connues de ceux qui y exercent : les soignants de ces établissements sont en nombre insuffisant et souvent débordés. Les médecins généralistes doivent s’y rendre fréquemment, aux horaires qui arrangent l’institution, pour y réaliser des actes longs, qui s’ajoutent à leur activité habituelle dans leur cabinet médical. Leurs actes ne sont rémunérés qu’à la hauteur de 23 euros, sans prendre en compte le temps de déplacement et de coordination indispensable, avec des majorations pour personnes âgées (MPA) qui ne sont toujours pas payées dans les EHPAD en budget global. Rappelons que MG France réclame une revalorisation de la visite, notamment en EHPAD, à la hauteur de 56 euros.

Laurence Rossignol a fait part de son « désir d’étudier les conditions dans lesquelles les médecins coordinateurs pourraient prescrire, toujours dans la recherche d’une prise en soins toujours plus adéquate et adaptée.» La secrétaire d’Etat a expliqué son souhait en avançant qu’il y aurait même un « défaut de formation » des médecins généralistes.

Les missions du médecin coordonnateur sont nombreuses et étendues, elles touchent à la qualité des soins des résidents. Etre le médecin traitant des résidents est une autre tâche, qui nécessite également du temps et de l’attention. Veut-on imposer à nos aînés un autre médecin traitant, en les privant du médecin qui les suit depuis de nombreuses années ?

Lentement mais sûrement, la situation empire au point de décourager les médecins généralistes engagés et soucieux de suivre leurs patients dans les EHPAD.

Les propos de la ministre des personnes âgées sur les "renouvellements d'ordonnances" montrent sa méconnaissance du sujet. La rédaction d'une ordonnance réévaluée est le résultat de bilans cliniques et de soins attentifs et réguliers. 

Les propositions de la ministre ne répondent pas aux difficultés rencontrées. Elles ne sont pas acceptables et ne peuvent que contribuer à accroitre la colère des médecins généralistes sans améliorer la qualité des soins. Veut-elle participer à la vente par appartements de la médecine générale ? Les médecins généralistes ne laisseront pas faire.

 

Mots clés : EHPAD, médecin traitant, personnes âgées
 

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Référence du communiqué de presse :
N° 336 (à rappeler en cas de demande d'information complémentaire)