Un syndicat de généralistes : pour quoi faire ?

L’actualité, centrée sur la réforme du système de santé, inquiète les médecins. Régulièrement, ils s’interrogent sur l’utilité d’un engagement syndical, voire même de l’existence de syndicats. Ils l’écrivent à MG France, qui leur répond.

« Certains actes réservés aux médecins seront de plus en plus réalisés par d’autres", nous dit-on ici et là : sages-femmes (suivi gynécologique des femmes, vaccinations), pharmaciens (information des patients sur certains médicaments), infirmières (vaccinations), sécurité sociale (coaching des patients par téléphone avec SOPHIA, organisation du retour à domicile des patients avec PRADO), sans compter les usagers qui veulent être acteurs de leur santé…
Cela s’appelle de la délégation de tâches, de la coopération interprofessionnelle ou de la gestion de la santé par des tiers.
Comment les médecins généralistes vont-ils travailler demain et gagner leur vie ? La médecine générale est-elle en danger ? »
Autant de questions que se posent les médecins, ajoutant : « Mais que fait donc MG France ? ».

Un syndicat de généralistes défend ses mandants, ici le métier de médecin généraliste, non dans son contenu médical, mais surtout dans les moyens qui lui sont donnés, à la table des négociations professionnelles avec l’assurance maladie et au ministère de la Santé, dans toutes ses instances qui définissent les professions de santé.

Les enjeux sanitaires deviennent de plus en plus complexes dans un environnement de plus en plus contraint et contraignant. Le domaine de la santé n'échappe pas à la règle.

Un syndicat forme des cadres et des experts sur des thématiques spécifiques, aptes à représenter et défendre le groupe professionnel et à défendre les confrères en particulier, si nécessaire (mgservices).
Ilfait également connaître régulièrement ses points de vue par des communiqués de presse.

Enfin, MG France a une dynamique très volontariste pour faire connaître les pratiques des médecins généralistes, par le biais d’évènements médiatiques à destination des journalistes, du grand public : en témoignent ses récents colloques pour la santé de la femme (nov. 2012), sur les inégalités sociales de santé (juin 2013), sur la santé des enfants (mai 2014), complété par un congrès à Marseille (nov. 2013), ou encore ses communications régulières sur des sujets professionnels pour informer les médecins de terrain (actualités professionnelles, sur le site de MG France).

Les valeurs défendues par MG France depuis bientôt 30 ans, en permanence et en toutes circonstances, englobent l’importance du médecin traitant choisi par le patient, pour sa place centrale dans le système de soins, pour sa vision globale du patient, non réductible à une pathologie et pour ses engagements dans la prévention, au fil des contacts répétés avec le patient, quel que soit son âge, son genre avec les moyens nécessaires.

D’autres acteurs aussi assument un rôle, y compris les patients eux-mêmes et probablement de plus en plus. C’est l’enjeu de la réforme du système de santé. Ces rôles sont forcément partiels, avec le besoin constant de recourir à un médecin traitant.
Car la prise en charge coordonnée du patient procède bien d'une démarche d’équipe, avec le médecin traitant qui en est responsable et reste le chef d’équipe.

Le médecin traitant doit avoir les moyens techniques, organisationnels et financiers de ses tâches. Il ne peut pas découvrir le patient devant les difficultés ou ne servir que de secrétariat spécialisé, voire de veille par courriers interposés, sans jamais voir le patient. 
Cette vision métier du médecin traitant est rendue possible par l’expérience concrète du quotidien des médecins généralistes : tous les membres de MG France, y compris son président sont en exercice.

Pour comprendre les changements en cours, replaçons-nous dans le contexte actuel :

- la population vieillit, est plutôt en bonne santé et elle a assez peu de pathologies aigües.
Les besoins de santé ont évolué, d’une prise en charge fréquente de situations aigües périlleuses vers des situations chroniques quotidiennes, parmi lesquelles quelques situations aigües. L’enjeu de l’offre de santé a ainsi changé. L’enjeu majeur reste la prévention primaire et secondaire des pathologies, mais aussi la prise en charge des situations aigües au plus tôt, au juste coût.

 - la santé est une responsabilité de l’Etat vis-à-vis de sa population, au même titre que l’éducation nationale, la sécurité intérieure ou extérieure…Le gouvernement, qui prépare une loi de Santé, est dans son rôle quand il propose de réorganiser l’offre de la santé, les actes professionnels possibles. Il revient aux représentants des médecins de se positionner devant les orientations de la loi et de faire connaître leur point de vue, attentes et exigences.

- la Sécurité sociale et l’Etat sont conjointement responsables du financement (à l’Etat celui des hôpitaux, à la Sécurité sociale des soins de ville). Dans un contexte de budget contraints et de déficits non résorbés, quelles sont les marges de manœuvre pour proposer de nouvelles alternatives et perspectives à l’organisation actuelle de l’offre de soins ? Elles existent et sont connues de tous : moins d’hôpital, plus d’ambulatoire. Mais de grandes résistances subsistent.

- les usagers plus jeunes sont très en demande : ils veulent conserver un bon état de santé, voire une « hypersanté » et fréquentent plus les cabinets médicaux pour des motifs apparemment simples. Ceci constitue une bonne  opportunité pour sensibiliser à l’éducation à la santé, à la prévention de risques nouveaux, voire prendre en charge plus précocement des pathologies chroniques.

- les professionnels de santé sont de plus en plus sollicités, créant par là-même un sentiment de rareté, alors qu’il n’y a jamais eu autant de médecins sur le territoire.
Ces nouvelles demandes ne peuvent plus être portés uniquement par les médecins généralistes, mais avec eux pour coordonner les démarches de santé pour et avec les patients.

Dans ce contexte, MG France maintient ses objectifs  :

- La fonction du médecin traitant supervisant, coordonnant les démarches de santé d’un « usager du système de santé » est une nécessité, en équipe si cela est utile pour le patient (ce qui est loin d’être toujours le cas).

- Le médecin généraliste est également un acteur de santé publique de l’ensemble de ses patients et d’une sous partie de la population auprès de laquelle il exerce. Ainsi, sur un territoire donné, il pourra être à l’initiative du repérage d’un besoin de ses patients mal couvert et proposer des actions communes pour y remédier.

Dans un contexte économique et social en plein bouleversements, face à vos interrogations n’hésitez pas à communiquer avec la représentation départementale de votre syndicat de généralistes ou à vous adresser directement au national.

 

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