Négociations : de gros enjeux, mais avec quels moyens et quelles contraintes ?

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Notre syndicat  vit depuis début janvier  au rythme des négociations.

Nous négocions sur deux sujets: l’assistant médical et les CPTS (communautés Professionnelles Territoires de Santé).

Oui, il faut négocier.

Oui, il faut proposer, échanger, débattre, voire se battre avec nos tutelles.

C’est le rôle d’un syndicat. Et ce rôle nous l’assumons. Parce qu’il n’y a pas d’avancées sans négociations. Comme il n’y a pas d’avancées sans combat.

Pour autant, négocier ne veut pas dire tout accepter. Alors où en sommes-nous ?

Sur l’assistant médical :

Nous avons obtenu souplesse et diversité pour ce nouveau métier destiné à faciliter notre exercice. Un versant médical, un versant administratif et un versant médico-social. À chacun de choisir et de mixer ces trois champs en fonction de ces besoins.

D’un assistant pour trois médecins au départ, nous sommes passés à un assistant pour deux et continuons à négocier pour obtenir un assistant pour un médecin, au moins dans certains cas.

Le financement a lui aussi beaucoup progressé avec l’assurance d un financement pérenne et des montants  annoncés significatifs.

Sur les CPTS :

C’est avec 35 syndicats autour de la table que ces négociations se sont déroulées – Si nous avons maintenant un cadre plus souple, et un financement dès la phase de démarrage, les montants proposés mériteront d être rapidement réévalués pour permettre aux CPTS de répondre aux missions qui les attendent.

Cependant  dans les deux cas, ce sont  les contraintes avec l’obligation de participer à un exercice coordonné d’ici 2021 et des indicateurs de suivi très « technos », qui nous inquiète

Si pour bénéficier de ces aides, essentielles pour modifier en profondeur notre exercice  les médecins doivent  se mettre à la gestion d’indicateurs médico-économiques, ils n’en auront ni le temps, ni les moyens.

Le Président de la République veut-il une révolution pour les soins primaires du même ordre que  celle de 1958 ?

Si oui Nous nous en félicitons.

Mais le cahier des charges de 1958 était simple. On a alors donné aux médecins des moyens conséquents, et des grandes lignes. On sait ce qu’il en est advenu.

Les CHU, modèles centrés sur l’aigu et l’expertise ont profondément transformé le système de santé.

La même révolution est souhaitable aujourd’hui. Les mêmes attentes. Des patients et des médecins.

Ne laissons pas la technocratie l’emporter sur le pragmatisme, l’administration sur l’effection.

MG France continue de négocier, et négociera jusqu’au bout pour défendre l’intérêt des médecins généralistes et porter la nécessaire revalorisation des soins primaires dont notre pays a tant besoin.