Assistant médical : un service pour la population, pas un fardeau pour les médecins !

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Lettre aux généralistes

Le ton est déjà donné par Agnès Buzyn et par l’UNCAM (Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie). Les médecins qui bénéficieront d’assistants médicaux s’inscriront dans un cadre déjà bien rigide d’obligations et de contreparties.

MG France dénonce l’absence d’écoute des partenaires sociaux et surtout la transformation d’un projet visant à aider les médecins en un carcan administratif et comptable inacceptable alors qu’il sont déjà submergés de travail au quotidien.

 

L’idée initiale des assistants médicaux était de libérer du temps médical pour permettre aux médecins de se concentrer sur l’acte de soins. Le vieillissement de la population, l’augmentation des maladies chroniques, la modification du système de tarification de l’hôpital, la réduction des durées de séjour hospitalier associées à la baisse du nombre de médecins, font que la demande de soins augmentent pour les médecins généralistes installés.

 

Tant de questions restent en suspens sur l'assistant médical (formation, recrutement, financement, pérennité, etc.) que déjà le gouvernement publie les contraintes pour les médecins comme l’augmentation du nombre d’actes en consultation, l’élargissement des plages horaires de consultation, l’engagement dans un exercice coordonné, l’évolution des pratiques… Par ailleurs, le gouvernement diminuerait progressivement les aides allouées au prorata de l’augmentation du volume d’actes générée par l’assistant médical. Un financement à enveloppe fermée et dégressif est inacceptable !

 

Si la collaboration avec les assistants médicaux était une intéressante idée pour les médecins généralistes, la mise en place pratique dictée sans concertation avec leurs représentants professionnels est inacceptable et elle est vouée à l’échec.

 

MG France entend porter la voix des médecins et refuse de les engager sans réelle négociation dans une voie qui ne leur apporterait que des contraintes en place des bénéfices attendus quant à l’amélioration des conditions d’accueil de la population. A nouveau, la politique comptable guide les choix en oubliant que l’on parle de la santé des français et de leur demande d’avoir chacun un médecin traitant.