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N° 81 - 12 juin 2017
 

Cherche expert indépendant

Un cheval bon marché est rare. Tout ce qui est rare est cher.
Donc un cheval bon marché est cher.
Pour les experts c’est pareil.
Un expert sans conflit d’intérêt est souhaitable.
Mais un expert sans conflit d’intérêt n’est pas très expert.
Donc un expert sans conflit d’intérêt est inintéressant …

C’est du moins la position que défendait naguère notre actuelle ministre de la santé,
Agnès Buzyn, quand elle était à la tête de la HAS.

Ce principe de la déclaration des liens d’intérêt est incontestablement utile
et de nature à améliorer la transparence des autorités et donc la validité de leurs décisions.
On se rappelle de recommandations émises par la HAS et retirées précipitamment après que des liens d’intérêts gênants des auteurs-experts aient été révélés …

 

On le sait moins, mais nos représentants siégeant dans les commissions scientifiques
qui valident les programmes de notre DPC ont tous été inquiétés et/ou poussés dehors
du fait de leurs liens d’intérêt : ils avaient tous un passé dans la formation médicale continue !
Naïvement, nous avions envoyé dans ces commissions des gens qui y connaissaient un peu quelque chose …

Il serait bon de clarifier les choses en faisant la transparence sur tous les plans,
mais attention, si même nos oripeaux sont transparents, nous serons nus.

Le conflit d’intérêt doit être d’autant plus dépisté que le niveau d’autorité est élevé.
La traque du conflit d’intérêt est utile.

Certains ont proposé la formation d’experts en santé, vierges de tous liens d’intérêt,
pour expertiser les décisions, recommandations et produits de santé.
Par qui les faire former pour que leur compétence soit indéniable ?
Par qui les faire rémunérer pour que leur indépendance soit totale ?

Jusqu’où faut-il aller ? Ce n’est pas souvent que ça m’arrive : je plains la ministre.
 

Jean-Christophe Nogrette

Défendre les généralistes, quel que soit le pouvoir en place

Roger Bolliet

Les citoyens français ont élu un nouveau Président de la République.
Un nouveau Ministre de la Santé a été nommé.
Les français vont maintenant choisir un parlement qui votera des textes de loi.

MG France est un syndicat. En tant que syndicat, il a pour mission de défendre les intérêts commun de la communauté qu’il représente, en l’occurrence, les médecins généralistes.
Cette défense peut être individuelle (en CPL) ou collective dans les négociations conventionnelles, la discussion des projets de loi ou devant les organismes officiels (ARS, HAS, etc.)
En tant que syndicat, MG France est porteur de valeurs. Entre autres, défendre un système de soins organisé à partir des soins primaires, donc de la Médecine Générale, et un égal accès aux soins de tous dans un système solidaire.

Dans cette période très "politique", nous restons, à MG France, des syndicalistes : pas de jugement a priori favorable ou défavorable sur les nominations par le nouveau Président et son premier ministre, et donc sur la nouvelle Ministre de la santé.
Ce n'est pas notre rôle, nous ne faisons pas dans le mélange des genres.
Nous jugerons donc sur les déclarations et les actes.
Et même plutôt sur les actes que les déclarations.
Au fil du temps et des gouvernements de droite et de gauche, nous avons pu constater combien les promesses n’engagent que ceux qui les croient….
Des actes donc, des actes pour la médecine générale, pour notre système de soins solidaire et pour le bien commun.

MG France continuera de porter ses valeurs et ses idées, de défendre les médecins généralistes, dans le respect du processus démocratique et à sa place de syndicat libre et indépendant.
 

Le certificat de décès enfin rémunéré… mais à certaines conditions ?

Gilles Perrin

Il y a encore peu de temps, le certificat de décès n’était pas rémunéré. L'assurance maladie ne prenait en charge que les soins délivrés aux vivants ! Résultat tout le monde comptait sur la générosité altruiste des médecins généralistes qui maugréaient de plus en plus à travailler sans être indemnisés, ni même dédommagés des frais de déplacement. Certains refusaient même de réaliser cet acte en PDS.

Depuis le 11 mai dernier, un décret a un peu modifié les choses : ces certificats de décès sont désormais rémunérés 100 € par l'assurance maladie (déplacement inclus) s'ils sont fait à domicile ou HAD ou établissement médico-social, mais seulement aux horaires de PDS (sauf dans les zones déficitaires où il est pris en charge quelle que soit l'heure de réalisation).

Cela se fait en 1/3 payant CPAM par envoi d'une attestation (sur l'honneur!) que l'acte a bien été réalisé. Nous attendons les modalités pratiques, mais le plus simple est de faire une feuille de soins en notant "décès constaté le … à heure….1/3 payant CPAM).

MG France regrette que ce déplacement ne soit pas rémunéré aux médecins traitant en journée hors des zones déficitaires, car cet acte est toujours long et délicat (gestion de la peine de la famille). Et même si certains praticiens, par éthique personnelle, rédigent gracieusement le certificat de décès, comme un dernier adieu à leurs fidèles patients, cette absence de rémunération « légale » pour les médecins traitant agissant hors PDS est incompréhensible!

N'oublions pas qu'avant cet acte était effectué par un médecin légiste nommé dans chaque commune, et qu'ils ont été supprimés pour de simples raisons économiques : les médecins généralistes coutant beaucoup moins chers … surtout quand ils ne peuvent pas facturer.

Le coeur de la médecine générale

Sandrine Delamare

Si, de notre formation hospitalière, nous avons appris à soigner ou à orienter les différentes pathologies d’organes auxquelles nous sommes confrontés, le cœur de notre exercice ne peut se réduire à la prise en compte de symptôme.

En médecine générale, nous avons face à nous des femmes et des hommes autonomes, libres vis à vis de nos recommandations et de nos prescriptions. Notre prise en charge médicale nécessite, pour qu’elle soit efficiente, un abord relationnel et soignant qui doit s’adapter à la personne et à son environnement.

Le cœur de la médecine générale est là, dans la prise en compte de ces trois éléments résumés par ces mots « Organe, Personne, Environnement » avec lesquels nous essayons de composer pour bien soigner.

Nous sommes donc confrontés, au cours de nos journées de travail, à une multitude de pathologies, mais surtout de personnes et d’environnements si dissemblables, qui rend exponentiel le nombre de situations cliniques différentes.

Les années qui passent, les événements de vie évoqués au sein de nos cabinets, la connaissance des liens et des souvenirs familiaux, les contextes professionnels, culturels ou religieux connus ou les quelques visites effectuées à domicile viennent consolider progressivement notre regard pluriel.

C’est dans ce regard que nous nous éloignons de nos confrères hospitaliers. Seule la médecine générale peut apporter cette connaissance pluri-factorielle et si intime des patients qui favorise de meilleurs soins lors des situations complexes mais pas uniquement.

Dans tous nos actes de médecine générale, nous prenons en compte de manière consciente ou non tous ces éléments. Nous n’avons de cesse de nous adapter à la personne et à son environnement afin d’améliorer les soins dans leur acceptation, dans leur suivi ou dans leur tolérance.

MG France se réjouit des nouvelles cotations amenées par la convention mais le syndicat a bien conscience que ce n’est qu’un pas dans la reconnaissance de la médecine générale. Ce n’est que l’ébauche de la prise en compte de toutes les facettes du soin de premier recours adapté à chaque individu.

Osons la nomenclature !

Jean-Christophe Nogrette

Les jardiniers sont au jardin, c’est la saison.
Mme Langrais, 86 ans, est tombée en plantant des fleurs.
Plaie de l'avant bras gauche, 9 cm. Elle vient directement vous voir.
Vous recherchez d’autres lésions, vous lavez et suturez la plaie, vous vérifiez le VAT.

Mais au fait, que cotez-vous ?

 

 

Réponse : suture d’une plaie profonde hors face et main, entre 3 et 10 cm : QZJA012 + M (en urgence au cabinet du médecin)
QZJA012 = 61,68€ , M = 26,88€ , total 88,56€

Valorisez votre travail sans honte :
Aux urgences de l’hôpital, ça aurait coûté + de 300€ à la collectivité et vous aussi, vous pouvez faire du tiers payant, au moins sur la part “sécu”.

 

 

 

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