Tout le monde connait l'AMM, (autorisation de mise sur le marché). 
Attention, cet article est une foire aux acronymes...
Délivrée aux médicaments et produits de santé par l'ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), l'AMM est le "Sésame" pour la commercialisation du produit. 

L'ITR est une notion un peu plus compliquée... d'abord parce que l'acronyme a deux traductions ! 
ITR indication thérapeutique remboursable qui nous occupe ici mais aussi index thérapeutique relatif, notion qui tend à se substituer à l'ASMR (amélioration du service médical rendu), à la HAS (haute autorité de santé).

Les ITR sont proposées par la HAS avec un avis sur leur ASMR (amélioration du service médical rendu) et le prix public est ensuite fixé par le CEPS (comité économique des produits de santé) puis le médicament est inscrit sur la liste des spécialités remboursables par arrêté du ministre de la santé avec inscription au Code de la sécurité sociale, avec beaucoup de précisions sur l'indication prise en compte :  pour un même médicament  il peut y avoir une indication remboursable et une indication non remboursable !
Et on est dans le cadre de l'AMM dans les deux cas.  

Par exemple les a-GLP1 ou incrétinomimétiques, au hasard (liraglutide dulaglutide semaglutide ) sont indiqués (AMM) dans le traitement du diabète de type II mais les ITR sont limitées à leur usage en bi-thérapie au moins. 
Même l'Assurance Maladie "s'emmêle les pinceaux" : elle tolère la monothérapie si d'autres traitements ont été essayés et ne sont pas efficaces ou sont mal tolérés...
mais ce n'est pas écrit dans le texte de leur ITR ! 

Pour des prescriptions courantes de médicaments peu chers, cela ne pose pas trop de problèmes. 
Mais certains traitements comme les incrétinomimétiques pris en exemple ici, ont un coût de traitement mensuel significatif (une boite de 4 doses de dulaglutide est à 80€ pour un mois, ça chiffre vite, en un an, on est à 1000€)...
Rappelons bien sûr que l'Assurance Maladie peut se faire payer la dépense indue par le prescripteur,
avec rappel sur trois ans, s'il a prescrit hors ITR ! 

Avant de prescrire les incrétinomimétiques il faut éditer le document sur le téléservice AMELI, 
(encore un acronyme : assurance maladie en ligne ! 😉). 
C'est chronophage et infantilisant. 
Mais il faut aussi potasser les ITR, une vraie prise de tête, qui prend encore plus de temps ! 

clarifications, surcoût