Vaccinations : il faut remettre le généraliste au cœur du dispositif.
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La population française est encore traumatisée par la gestion calamiteuse de la grippe H1N1, qui a entraîné un rejet certain des pratiques de vaccinations. Sur la période 2008-2012, les ventes de vaccins ont baissé en volume de 12 % en unités et de 30 % en valeur. Ce, malgré les recommandations des agences officielles. Une étude IMS de mars dernier montre une baisse généralisée des vaccinations chez le jeune enfant : - 8% pour le tétanos et - 1,6% pour les associations incluant une valence antitétanique, - 40% pour les vaccins contre la rougeole, - 33% pour la rubéole et - 11% pour les associations ROR (Rougeole-Oreillons-Rubéole). Par ailleurs, malgré les mesures prises par les autorités pour relancer la couverture vaccinale des personnes âgées, les ventes sont restées globalement stables sur le dernier trimestre 2012. Ces chiffres confirment une tendance de fond observée depuis 2008, qui résulte d'une situation de défiance des patients vis à vis de la vaccination. Une défiance que certains médias ont activement relayée et entretenue auprès de la population. Cette situation met la santé publique en danger, car elle pourrait entraîner la réapparition de certaines épidémies dans notre pays, comme cela est déjà le cas au Royaume-Uni. MG France ne peut que s'inquiéter des résultats de telles pratiques en termes de santé publique sur le long terme. Le nouveau calendrier vaccinal 2013 qui vient d'être publié complexifie paradoxalement le sujet : censé simplifier les précédents calendriers, il diminue certes le nombre d’injections, mais peut paradoxalement ajouter de la confusion chez les professionnels. Il nécessite en conséquence plus que jamais l’intervention du médecin traitant pour le faire comprendre aux patients et amener ces derniers à accepter la nécessité de se faire vacciner. MG France estime que seul le médecin traitant, choisi librement par le patient conseillé dans le cadre du colloque singulier, est à même de restaurer la confiance des patients dans la vaccination. Il importe à cet égard que le gouvernement définisse une politique de vaccination efficace, claire et sans ambiguïté, centrée sur le médecin traitant au lieu d'envisager une "démédicalisation" d'un acte qui ne saurait être banalisé ou délégué par convenance. |
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Référence du communiqué de presse : N° 261 (à rappeler en cas de demande d'info complémentaire) |