Actuellement les demandeurs d’asile bénéficient de la Protection Universelle MAladie (ex CMU) dès le dépôt de leur demande d’asile.

Ce dispositif a permis aux médecins généralistes d'accueillir des personnes au parcours de vie particulièrement traumatique.

Ces patients ne sont pas des chiffres ou des pourcentages, mais des victimes de tortures ou de viols, des familles éclatées, des femmes sans nouvelle de mari ou d’enfants, de parcours où l’entassement dans les camps et la promiscuité ont entrainé carences et transmission de maladies infectieuses.
Il convient donc de prendre en charge le plus rapidement possible ces personnes.

MG France s’interroge sur le bénéfice attendu du report envisagé de 3 mois pour ces soins de premiers recours.

 

  • Un bénéfice économique ? L’état de santé de ces patients ne peut que s’aggraver au cours de ces trois mois, le coût des soins ne pourra donc qu’augmenter.
  • Une meilleure organisation des soins ? A l’heure où les urgences explosent, nul doute que ces patients en perdition iront alourdir les files d’attentes aux urgences.
  • Une amélioration de la santé publique ? Laisser sans diagnostic et sans soins des personnes potentiellement malades, c’est favoriser l’expansion des maladies infectieuses et aggraver les pathologies psycho-traumatiques.
  • Une amélioration des conditions de travail des médecins généralistes ? Confrontés à ces patients qui auront besoin de soins, leur déontologie conduira à les recevoir gracieusement, et à leur prescrire des examens complémentaires ou des traitements qui ne pourront pas être entrepris.

MG France ne conteste pas la nécessité de pénaliser tout usage délictueux de ces dispositifs, mais aucun patient en difficulté ne doit en faire les frais.
MG France demande que ce délai de trois mois pour les demandeurs d’asile ne soit pas mis en place.

 
Mots-clés : PUMA, CMU, demandeurs d'asile

Contacts :

Dr Jacques Battistoni - Tél : +33 662 610 999

Dr Margot Bayart - Tél : 06 07 97 60 79

Dr Jean-Louis Bensoussan - Tél : 06 14 55 48 68

Référence du communiqué de presse : N° 2019-29 (à rappeler en cas de demande d'information complémentaire)