PACTE POUR L’ÉGALITÉ DANS LES PROFESSIONS LIBÉRALES RÉGLEMENTÉES
Le Laboratoire de l’égalité rassemble 1200 hommes et femmes qui partagent une culture commune de l’égalité.
Toutes, quelle que soit leur sensibilité politique, sont déterminées à mobiliser des moyens pour obtenir une mise en oeuvre effective de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. Les membres sont issus de différentes sphères : associations, entreprises, réseaux de femmes, recherche, syndicats, fonction publique, monde politique, médias, blogosphère…
Mener une politique proactive en faveur de l’égalité et de la mixité des métiers et développer une culture commune
Non mixité des métiers, inégalités de revenu, de parcours et d’évolution de carrière, difficulté d’accès aux postes à responsabilité dans les instances représentatives, difficultés d’articulation des vie professionnelles et privées exacerbées par les horaires longs : les femmes des professions libérales subissent plus encore que les salariées les inégalités dans leur vie professionnelle. Alors que le sujet est pris en compte par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux pour les femmes en entreprise, il est temps d’accélérer le mouvement pour les professions libérales.
Garantir la parité au niveau des organes représentatifs
La part des femmes dans les instances représentatives est loin d’être à la hauteur de leur proportion dans les professions libérales (46% des effectifs). Les femmes représentent 31% des Conseils de l’Ordre des barreaux (conseil national et régionaux). Le Conseil supérieur de l’Ordre des vétérinaires compte 3 femmes sur 12 membres et le Conseil national des ostéopathes 2 femmes sur 6 membres. Le bureau de l’URPS Ile de France (Union régionale des professionnels de santé) est exclusivement masculin. De manière générale, le mode d’élection qui repose non pas sur un programme mais sur un réseau, ressemble davantage à une reconnaissance par les pairs qu’à un scrutin. Il ne favorise pas le renouvellement des instances par les candidatures féminines. Cette tendance est accentuée lorsque le scrutin uninominal est prévu. Pour atteindre l’objectif d’égalité, un égal accès des femmes et des hommes aux instances représentatives doit être assuré.
Faciliter l’articulation vie privée et vie professionnelle
Le temps de travail hebdomadaire élevé complique particulièrement l’organisation de vie des professionnelles libérales : 70 % des avocates éprouvent des difficultés dans l’articulation de la vie privée et de la vie professionnelle. Aux contraintes horaires, s’ajoutent des difficultés financières : sans parler des délais de versement très longs de la part du RSI, Régime Social des Indépendants, la couverture sociale des professionnel-les libéraux durant le congé maternité ou paternité est faible avec un fort impact négatif tant économique que de santé. 71 % des avocates ont été confrontées à des difficultés lors de leur grossesse (1 femme sur 5 a pris un congé maternité trop court), 25 % n'ont pas pris de congé maternité et 7 % ont été licenciées en fin de grossesse.
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