MG France se mobilise contre les violences faites aux femmes. 

Nous nous associons à la HAS pour inviter tous les professionnels de santé à se mobiliser pour dépister et prendre en charge le plus tôt possible les femmees victimes de ces actes. 

La HAS publie des fiches pratiques trés bien faites, à cette fin

 

Vous trouverez ci-dessous le texte auquel MG France s'associe

 

« Parce que mes patientes peuvent aussi être victimes de violences conjugales, je m’engage »

 

« Avez-vous des antécédents médicaux ? Du diabète ? De l’hypertension ? Suivez-vous une contraception ? Y a-t-il eu des cancers dans votre famille ? ... »

Nous vous posons systématiquement ces questions lors d’une première consultation et elles sont naturellement admises.

Mais d’autres restent moins évidentes, pour nous, professionnels ou pour vous, qui les recevez : « Comment ça va à la maison ? Avez-vous déjà vécu des moments difficiles ? ». Ces questions sont pourtant essentielles.

Aujourd’hui, la société prend pleinement conscience des violences envers les femmes, notamment au sein du couple.

Chaque jour des drames sont révélés, des femmes osent parler, des citoyens témoignent, les médias relatent et analysent les faits, les associations d’aide aux victimes se mobilisent. Les politiques ont fait du sujet une priorité. 

Et nous, professionnels de santé, que faisons-nous face à l’insupportable ?

Sur 10 femmes présentes dans nos salles d’attente, 3 à 4 sont potentiellement victimes de violences conjugales.

Ces drames touchent tous les milieux socio-professionnels, toutes les cultures. Nous avons tous, parmi nos patients, des victimes récentes ou anciennes qui ont besoin de nous. Des femmes le plus souvent, des hommes parfois. 

Or nous craignons, en vous interrogeant, d’être intrusif, de perdre votre confiance, de ne pas savoir comment et vers qui vous orienter si besoin, de subir des conséquences judiciaires de notre action.

Et pourtant ! Nous sommes des acteurs de la société. Nous accueillons, soignons et protégeons les femmes, les hommes, les enfants. A ce titre, souvent, nous partageons leur histoire familiale. C’est ce qui aujourd’hui nous oblige.

 

Nous, professionnels de santé, décidons qu’il est temps d’ouvrir les yeux, de réagir et de nous engager activement contre les violences faites aux femmes.

Qu’elles soient verbales, les plus banales, physiques, les plus connues, psychologiques, les plus insidieuses, sexuelles, les plus taboues, économiques, les plus méconnues. 

Nous nous engageons à vous poser à chacune, avec respect et empathie, les questions qui vont permettre la parole, et ainsi l’action.

Repérer les violences, c’est briser la chaîne du silence.

Nous nous engageons à acquérir la formation qui nous fait défaut, pour comprendre la violence et son emprise, apprendre à favoriser la libération de la parole, connaître les actions à déclencher en cas de danger grave, savoir rédiger des certificats médicaux, apprendre à ne pas agir seul. 

Nous nous engageons à identifier les ressources disponibles, par exemple sur le site www.stop-violences-femmes.gouv.fr et sur le site de la Haute Autorité de santé qui a publié en octobre des recommandations sur le repérage des femmes victimes de violence. 

Nous nous engageons à construire le réseau qui nous permettra d’orienter au mieux les victimes : contacts dans les commissariats et les gendarmeries, interlocuteurs du secteur judiciaire, liste des structures sociales de proximité et des associations d’aide aux victimes. Nous nous engageons à échanger les informations utiles à la protection des victimes dans le respect du secret professionnel. 

Nous pourrons ainsi accompagner les victimes à leur rythme, préserver leur santé et celle de leurs enfants, les protéger, les soigner. L’enjeu, en lien avec tous les autres acteurs de la société, est de leur permettre de retrouver leur place et leur dignité de citoyen. 

 

Pour mettre à mal la violence, les professionnels de santé s’engagent

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