MG France regrette la cécité et la surdité du Ministre de la Santé et lui demande de "travailler autrement"

Le Ministre de la Santé explique aujourd'hui dans la presse régionale ce qui, à ses yeux, a conduit à l'échec des négociations pour la nouvelle convention médicale.

En s'en prenant au seul syndicat MG France, le ministre confirme le rôle majeur du premier syndicat des médecins généralistes, accusé quand il signe et donc accusé également quand il ne signe pas.
Mais le ministre oublie qu'il y a cinq autres syndicats représentatifs des médecins.

Dans cet article, il semble n'avoir pas vu les nombreuses propositions faites et répétées par MG France à l'assurance maladie au cours des cinq mois de négociations conventionnelles.
Il n'a pas non plus entendu celles qui lui ont été faites directement quand il a reçu MG France dans son propre ministère.

Dans le même temps, il a été sourd au malaise d'une profession exténuée, déconsidérée, malaise pourtant décrit régulièrement par MG France et à qui la seule réponse a été "débrouillez vous pour en faire plus".
Bien plus, il n'a pas vu le risque majeur que fait peser sur la santé publique une contrainte accrue sur ces seuls généralistes qui n'ont pas encore déserté ce métier que les patients réclament, à juste titre, mais que trop peu de jeunes médecins choisissent d'exercer.

Cet aveuglement sur le manque d'attractivité du métier de médecin généraliste traitant le conduit à exposer comme un épouvantail un "chèque en blanc de 1,5 Md € ».
Or celui ci ne résulte que de calculs prévisionnels de l'assurance maladie, qui mélange ce qui est fléché vers les généralistes et ce qui est fléché vers les autres spécialités, qui représente des honoraires et pas des revenus, et qui n'aurait été "encaissé" qu'en ... 2025.

La santé publique mérite bien plus que cela.
Pour MG France, la population risque de réaliser rapidement le côté incontournable d'un investissement massif sur les soins primaires, qui leur est actuellement refusé.

Mots clefs : surdité, contraintes, attractivité