En 2013, quelque 34% des assurés du régime général de la Sécu étaient concernés par une pathologie ou un traitement chronique, note l'Assurance-maladie (CNAMTS) dans son rapport sur les charges et produits pour 2016. Son analyse porte sur 147 des 173,8 milliards de dépenses qui entrent dans le champ de l'objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM).

Comme en 2013, la CNAMTS présente sa cartographie des dépenses du seul régime général par grands types de pathologies et de processus de soins, sur la période qui va de 2011 à 2013. Parmi les 56 millions de personnes couvertes par le régime général, 34% ont reçu des soins liés à au moins un problème de santé chronique. A l'inverse, 31 millions de personnes (55%) ont reçu des soins qualifiés de "courants" en 2013, indique la caisse nationale.

Le classement des plus fortes dépenses de santé remboursées pour les pathologies chroniques s'établit comme suit : les hospitalisations ponctuelles (32,5 milliards d'euros), suivies des maladies psychiatriques ou traitements par psychotropes (21,3 milliards), des pathologies cardioneurovasculaires (15,1 milliards), les cancers (15,1 milliards) et les "soins courants" (15 milliards).

Dans le panorama présenté par la CNAMTS, les dépenses hospitalières sont prédominantes pour l'insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) (68 %), les cancers (55 %), les pathologies cardioneurovasculaires (50 %), la maternité (44 %) et la santé mentale (47 %). Les soins de ville ont un poids plus important pour les autres pathologies.

L'analyse des dépenses annuelles moyennes par patient fait ressortir par ordre décroissant que le traitement de l'IRCT (71 000 patients) arrive en tête avec 44 880 euros, suivi de la maternité (5 902 euros, 1,3 million de patientes), les cancers (5 155 euros, 2,5 millions de patients), les maladies neurologiques (5 061 euros, 531 000 patients), les maladies inflammatoires, rares et le VIH (4 845 euros, 901 000 patients), les maladies dégénératives (3 767 euros, 666 000 patients), les hospitalisations ponctuelles (3.635 euros, 7,5 millions de patients) et les pathologies cardioneurovasculaires (3.569 euros, 3,5 millions de patients).

Entre 2011 et 2013, la croissance annuelle moyenne des dépenses a été plus marquée pour les maladies inflammatoires, rares et le VIH (+5,8 % par an), une hausse consécutive à la croissance des effectifs (+3,6 % par an) et du coût moyen de la prise en charge (+2,1%). La croissance des dépenses est également marquée pour les cancers et l'IRCT (+ 4 à 5 % par an), les maladies neuro-dégénératives (+3,9 %), les maladies cardioneurovasculaires (+3,2%) et le diabète (+3,3 %), note encore la CNAMTS