Crise des urgences : les propositions immédiates de MG France

Depuis plusieurs années, MG France propose des solutions pour améliorer l’accès aux soins de la population.
Elles n’ont malheureusement pas encore été entendues
.

La crise des urgences révèle une crise profonde de l’ensemble du système de santé qui dépasse le seul cadre des urgences.
Les généralistes ne sont en aucun cas responsables d’une crise dont la résolution ne peut évidemment pas reposer sur eux seuls. Chaque jour les médecins généralistes assurent dix fois plus de consultations que les services d’urgence, parmi lesquelles de nombreux soins non programmés.

Les propositions de MG France portent sur trois axes :

  • Réguler la demande de soins pour répondre aux besoins de santé de la population.
    • Réguler les demandes de soins non programmés, en instaurant une régulation de l’accès aux urgences hospitalières.
    • Renforcer la régulation médicale libérale, par des tarifs plus attractifs et en autorisant partout la télé-régulation.
    •  Sensibiliser la population au bon usage du système de soins par une campagne de communication dès cet été.
  • Renforcer les liens entre ville et hôpital pour être plus efficace
    • Faciliter l’entrée hospitalière des patients le justifiant en donnant un numéro dédié aux médecins généralistes leur permettant d’hospitaliser directement ces patients pour leur éviter de passer par les services d'urgences
    • Prévoir et organiser la sortie coordonnée avec le médecin traitant, l’infirmier.e et le pharmacien habituels
    • S’appuyer sur les organisations territoriales existantes (CPTS, MSP, DAC, etc.) et mettre en place rapidement les équipes de soins primaires pour faciliter la réponse aux besoins de soins non programmés et permettre l’organisation de téléconsultations portées par l’organisation territoriale
    • Organiser une réponse coordonnée avec les spécialistes de second recours du territoire afin de diminuer les recours à l’hôpital
    • Renforcer et financer la permanence de soins en établissement de santé
    • Redéfinir le Service d’Accès aux Soins (SAS) qui doit appeler en priorité le médecin traitant et permettre d'appliquer une majoration de coordination urgences MCU (15€) à tous les actes effectués après régulation par le SAS
    • Valoriser les créneaux de rendez-vous accessibles au SAS via la plateforme nationale et la participation à la continuité des soins organisée par la CPTS
    • Supprimer le ticket modérateur des actes régulés réalisés en ville pour les soins non programmés comme pour les actes réalisés en permanence des soins
    •  Prendre en charge les transports sanitaires vers les cabinets médicaux comme c’est déjà le cas vers les maisons médicales de garde ou les centres de soins non programmés.
  • Renforcer l’offre de soins en ville pour mieux organiser le système de santé
    • Déverrouiller très rapidement le dispositif des assistants médicaux, en permettant notamment l’embauche d’un assistant médical par médecin
    • Avancer les horaires de la permanence des soins (PDSA) lorsqu’elle existe en soirée à la tranche 18h-22h et inclure le samedi matin dans la PDSA comme le réclame MG France depuis plusieurs années
    • Renforcer les maisons médicales de garde existantes en incitant les régulateurs et les services d’urgence à y faire appel et en finançant le personnel d’accueil
    • Rendre possibles partout en France les contrats d’adjoints afin d’augmenter l’offre de soins, sans la réserver aux seules crises sanitaires
    • Pendant la période estivale qui s’annonce, reconduire le dispositif ayant permis aux médecins retraités de travailler dans les centres de vaccination sans devoir payer des charges dissuasives

MG France espère que ces propositions, qui peuvent être portées par d'autres acteurs du soin et dont l’urgence impose la mise en place, seront rapidement entendues, comprises et mises en pratique.

Mots clés : crise des urgences, régulation médicale, SAS, MCU

MCU, crise des urgences,, régulation médicale, SAS