Si, de notre formation hospitalière, nous avons appris à soigner ou à orienter les différentes pathologies d’organes auxquelles nous sommes confrontés, le cœur de notre exercice ne peut se réduire à la prise en compte de symptôme.

En médecine générale, nous avons face à nous des femmes et des hommes autonomes, libres vis à vis de nos recommandations et de nos prescriptions. Notre prise en charge médicale nécessite, pour qu’elle soit efficiente, un abord relationnel et soignant qui doit s’adapter à la personne et à son environnement.

Le cœur de la médecine générale est là, dans la prise en compte de ces trois éléments résumés par ces mots « Organe, Personne, Environnement » avec lesquels nous essayons de composer pour bien soigner.

Nous sommes donc confrontés, au cours de nos journées de travail, à une multitude de pathologies, mais surtout de personnes et d’environnements si dissemblables, qui rend exponentiel le nombre de situations cliniques différentes.

Les années qui passent, les événements de vie évoqués au sein de nos cabinets, la connaissance des liens et des souvenirs familiaux, les contextes professionnels, culturels ou religieux connus ou les quelques visites effectuées à domicile viennent consolider progressivement notre regard pluriel.

C’est dans ce regard que nous nous éloignons de nos confrères hospitaliers. Seule la médecine générale peut apporter cette connaissance pluri-factorielle et si intime des patients qui favorise de meilleurs soins lors des situations complexes mais pas uniquement.

Dans tous nos actes de médecine générale, nous prenons en compte de manière consciente ou non tous ces éléments. Nous n’avons de cesse de nous adapter à la personne et à son environnement afin d’améliorer les soins dans leur acceptation, dans leur suivi ou dans leur tolérance.

MG France se réjouit des nouvelles cotations amenées par la convention mais le syndicat a bien conscience que ce n’est qu’un pas dans la reconnaissance de la médecine générale. Ce n’est que l’ébauche de la prise en compte de toutes les facettes du soin de premier recours adapté à chaque individu.

Sandrine Delamare

APC