La récente Loi Clayes Leonetti sur la fin de vie engage l’État Francais pour un Droit des malades à bénéficier d’une sédation profonde et continue dans certains cas et selon certains critères.
Ces cas sont très fréquents en ville et plus encore en EHPAD, pourquoi ?
1. Il n’y a pas d’unité de soins palliatifs (USP), ni de lits identifiés en nombre suffisant pour accueillir tous les patients en fin de vie. Ces USP n’en ont jamais eu la prétention. Elles accueillent les cas les plus complexes, en petit nombre. Elles diffusent une éthique du soin et des pratiques en accompagnement de fin de vie.
2. Quand elles existent, ces unités sont souvent éloignées du domicile des patients. Ce qui, dans des contextes de fin de vie, prive le patient du soutien des siens.
3. Si les patients étaient assurés du même accompagnement et des mêmes moyens, ils souhaiteraient mourir à la maison.
4. Les EHPAD accueillent des patients de plus en plus jeunes, en situation de maladie neuro dégénérative, en provenance des hôpitaux et même des unités de soins palliatifs. Avec une distorsion de moyens insupportables.
5. Les EHPAD continuent à voir parfois mourir leurs résidents dans des souffrances et autres symptômes insoutenables, pour eux-mêmes et leur entourage.
Que faire ?
1. Arrêter de penser que l’hôpital ou l’HAD font mieux que l’équipe de soins primaires choisie de longue date par le patient et qui l’accompagne depuis le début de sa maladie .
L’HAD, dans une logique de marché, positionne ses équipes en soins palliatifs évinçant les libéraux et les IDE des EHPAD.
2. Nous, médecins généralistes faisons chaque jour des choses bien plus compliquées que manipuler des posologies de morphiniques et /ou de Midazolam®.
Démystifions ces prescriptions, formons-nous tous sans crainte des complications administratives, traçons ces molécules et exigeons qu’elles sortent des pharmacies hospitalières pour les rendre accessibles en ville
Cessons le dogmatisme et le mépris à l’encontre des médecins généralistes libéraux.
NOUS POUVONS FAIRE !
Donnons à TOUTES et à TOUS des conditions de fin de vie DIGNES.