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Les médecins généralistes connaissaient déjà les prescriptions réservées et la mention "non substituable". Ne manquant pas d'imagination, l'Assurance-Maladie vient d'inventer une nouvelle mesure pour les infantiliser.
A partir du 1er novembre, pour prescrire du Crestor vous devrez demander une autorisation préalable aux ordinateurs de l'Assurance-Maladie. On connaît la fiabilité proverbiale d'Ameli Pro !

Certes ce médicament cher ne présente que peu d'avantages (ASMR 5) par rapport aux autre statines. Certes il entraine des dépenses de remboursement élevées et pour une part injustifiées*.
La mise sous entente préalable n'est pour autant pas une bonne réponse. Notre liberté de prescription est la garantie de notre indépendance pour nos patients.
Les médecins n'ont pas à réparer les erreurs de l'Assurance Maladie et de l'Etat qui fixent le prix des médicaments.

Il est urgent de réviser la politique de fixation du prix des médicaments.
Il est urgent de mettre un terme aux mesures infantilisantes qui n'ont pour but que de pallier aux insuffisances de cette politique.


MG France appelle les médecins généralistes à se mobiliser à partir du 30 septembre


* : 350 millions d'euros qui seraient beaucoup mieux utilisés pour développer les soins primaires dans ce pays.