France Assos Santé, par l’intermédiaire de son président Alain Michel Ceretti, repart en guerre contre la liberté d’installation

 

Curieusement, il s'étonne du manque de médecins traitants, sans écrire que c'est LA spécialité qui est mal rémunérée au regard de sa pénibilité.
Et que des emplois salariés sont de plus en plus attractifs ...
M. Ceretti garde un silence pudique là-dessus, bien évidemment.


Ensuite, il tonne sur la distance qui sépare les personnes âgées de leur médecin généraliste.
Il oublie de dire que pour la Poste ou le supermarché, c’est souvent pire.
Je me prends à rêver d’une obligation d’installation des services publics et commerciaux dans les campagnes ou les banlieues “difficiles"…


Bien entendu, le remède est connu de M. Ceretti. Il faut réglementer l’installation des médecins,
les obliger à commencer leur carrière “libérale” par des missions de prévention, postes salariés, j’imagine ?
Je ne sais pas ce que gère M. Ceretti, mais tous les gestionnaires de centre de santé ayant des médecins salariés le savent, eux : sans subventions publiques,les centres de santé ayant surtout des généralistes sont lourdement déficitaires.


L’argumentaire pour contraindre l’installation est des plus simples :
- Ils doivent le financement de leur formation à la Nation, ils doivent donc “renvoyer l’ascenseur”.
Mes parents et moi-même n’avons pas très clairement eu l’impression que l’État français ait pris tout en charge durant mes études …
Pour ma part j’ai contribué avec tous les confrères, à faire fonctionner les hôpitaux où j’ai été formé, travaillant plus que de raison pour une rétribution minable.
Et lui viendrait-il à l'idée de demander aux avocats, qui eux aussi suivent de longues années de droit payées par la Nation , d'assurer au début seulement les permanences pour les garde à vue, l'aide juridictionnelle ?
- Ils sont au service des patients, ce n’est pas le contraire.
Et que dire, M. Ceretti, des Ministres qui se succèdent et ne voient pas les évidences,
eux qui doivent gérer la formation des médecins et n’en forment pas toujours assez,
que dire des facultés qui n’ont pas la possibilité matérielle de former plus de médecins qu’en 1990,
alors que depuis 1990 la population a augmenté de près de 10 millions de personnes ?
 

C’est de la faute des médecins, ça, M. Ceretti ?
Et malgré cela, l’espérance de vie des français a gagné 7 ans sur la même période.
Qui n’a pas fait son boulot, M. Ceretti ?