Nicolas Revel, directeur général de la caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), a récemment déclaré que cette dernière peut assurer le tiers payant en un seul flux pour l’accès au paiement à une complémentaire santé (ACS), au motif que le nombre de contrats « ACS – compatibles » est limité à 10 opérateurs des assurances complémentaires.
Mais ce même directeur s’empresse d’ajouter que, bien entendu, ce ne sera pas possible pour le tiers payant généralisé car là, on aura affaire à plus de 400 régimes complémentaires !
Quel aveu ! Ce que les services de la puissante CNAMTS ne parviendraient pas à réaliser ils prétendent le faire faire par le médecin généraliste traitant seul dans son cabinet ! L’Assurance-maladie est capable de traquer nos écarts statistiques d’arrêts maladie ou de transport en ambulance, la moindre prescription de rosuvastatine. Et elle se perdrait dans le maquis des complémentaires ?
M. Revel ignore sans doute que les médecins généralistes de l’Hexagone n’ont en moyenne que 0,3 équivalent temps plein en personnel d’assistance. Comment les médecins généralistes pourraient-il réussir ce que ses services richement dotés en personnel n’arrivent pas à faire ?
Ce sera donc trois fois NON !
Ce tiers payant est impossible en pratique ! Nous n’en voulons pas !
J-C. Nogrette