MG France a imposé depuis plusieurs années dans le débat public la nécessité de revaloriser la médecine générale.
Nous avons, chiffres à l’appui, démontré l’absence d’équité de traitement entre spécialistes en médecine générale et spécialistes d’organes.
Absence d’équité dans la rémunération, dans le temps de travail, dans les conditions d’exercice.
Absence d’équité qui a des conséquences désastreuses sur l’attractivité de notre métier, et comme corollaire l’apparition des déserts médicaux.
Pour la première fois dans l’histoire conventionnelle, les deux tiers des revalorisations iront à notre spécialité. Soit 900 millions d’euros sur un total de 1milliard 250 millions … Pour l’essentiel, c’est le résultat de l’action de MG France.
C’était une nécessité après une succession de conventions qui avaient abouti à une paupérisation des médecins généralistes.
MG France a marqué ce point, les syndicats poly catégoriels doivent maintenant appuyer cette politique de réinvestissement sur la médecine générale, politique qui ne fait que commencer.
Certains jusqu’au-boutistes hurlent déjà à l’hérésie et vouent Le Bloc et MG France qui ont signé le protocole d’accord aux gémonies …
Hurler est facile. Négocier beaucoup moins … Ce résultat est perfectible. Beaucoup reste à faire. Notamment sur la reconnaissance de la difficulté de la prise en charge à domicile, de la coordination, sur le montant du forfait structure, etc.
Quel syndicat responsable peut refuser une amélioration conséquente de notre rémunération ?
Quel syndicat peut refuser l’équité entre spécialités, la hiérarchisation et la diversité des actes, la prise en compte des spécificités des patientèles avec un forfait adapté à l’âge et revalorisé en fonction des conditions sociales et démographiques ?
Cette convention est imparfaite.
C’est un compromis qui, comme tout résultat de négociation, implique des choix et des priorités. De la part des médecins comme de la part des caisses d’assurance-maladie.
Nous sommes allés au bout de la discussion parce que c’est notre ADN. Discuter, argumenter, démontrer, proposer, avancer.
Nous avons signé ce texte parce que nous considérons que nous ne pouvons pas priver la médecine générale d’une revalorisation, qui, pour être insuffisante, n’en est pas moins conséquente.
En raison des limites de l’ONDAM (Objectif National des Dépenses de l’Assurance Maladie) voté par le Parlement, nous continuons le combat sur le terrain politique.
Nous demandons au président de la République que cette convention s’accompagne d’un véritable plan pluri-annuel d’investissement sur les soins primaires doté d’un financement spécifique.