Une négociation consiste à rapprocher des intérêts divergents. L’Assurance Maladie pense à son déficit abyssal et nous, aux besoins criants de nos mandants.

Un exemple, le calendrier d’application des revalorisations (voir infographie) : tout, tout de suite n’était paraît-il pas envisageable. Nous avons donc bataillé surtout sur l’application la plus rapide possible de la revalorisation de Gs et VGs à 30 €. (Il faut savoir que la CNAM nous a proposé d’augmenter la Gs à 28 € en décembre puis à 30€ six mois plus tard) !
Le dispositif de « stabilisateurs économiques » inscrit dans la loi impose un délai minimal de 6 mois pour l’application d’une
revalorisation tarifaire.
La Gs et la VGs à 30 € s’appliqueront donc dès décembre 2024.
D’autres revalorisations interviendront plus tard.
Par exemple le nouveau Forfait Médecin Traitant incluant la « nouvelle ROSP individualisée par patient » sera mis en place en janvier 2026 : la ROSP tant décriée et si opaque va disparaître. Pour chaque patient la rémunération forfaitaire sera composée du FMT revalorisé jusqu’à 100 € par an pour les patients de 80 ans et plus en ALD, auquel s’ajouteront pour chaque patient des items prévention valorisés chacun à 5 € s’ils sont réalisés.
C’est un élément essentiel mais l’année 2024 étant déjà bien engagée elle doit continuer avec l’ancien système, la transition se fera en 2025 où le FPMT sera payé comme d’habitude (sur la base de l’activité de 2024) et à partir de janvier 2026 les paiements interviendront avec le nouveau système sur la base de l’activité 2025. Nous avons obtenu une clause de sauvegarde pour que cette transition se fasse « sans casse » et que les médecins ne soient pas pénalisés.
Comme vous le voyez, une négociation ce n’est pas de tout repos !

Jean Christophe Nogrette