Après plus de 40 ans d’exercice, le Comité de Rédaction m’a proposé de raconter le syndicalisme médical. J’ai très volontiers accepté, tout en précisant que je ne suis pas historien, et que ces courts articles qui se succèderont au fil des numéros, doivent être lus comme des notes, et surtout susciter des commentaires, critiques et compléments d’information.Nous en étions restés à la fin des années 70, marquée par le renforcement de la spécificité généraliste au sein de la CSMF, et il est important de revenir sur les évolutions de la convention de 1971, première convention nationale qui instaure un dialogue entre syndicats et caisses à l’échelon national avec négociations tarifaires annuelles.
En 1972, 94 % des médecins signent cette convention, cette même année voit la naissance de la Nomenclature Générale des Actes. Déjà à cette date la création d’un C Généraliste est rejeté malgré le soutien de la CNAM.
En 1973, la CSMF adopte une revalorisation des spécialistes et un gel pour les généralistes jusqu’en 74.
1975 voit naître un mouvement de contestation tarifaire des MG et l’annulation en conseil d’état de la convention de 71 signée par la seule CSMF,
suite au recours de la FMF. Une convention transitoire est mise en place et une loi autorisant un seul syndicat à signer. Les fortes attentes des MG seront déçues dans la convention de 1975, notamment la désindexation du CS sur le C, une nomenclature renouvelée, les divers modes d’exercice reconnus.
Seules nouveautés, des pouvoirs accrus des CPL (commissions paritaires locales) et un début de financement de la FMC par les caisses. La CSMF refuse de signer car le texte prévoit des centres médicaux expérimentaux.
Seule la FMF signe, rejointe par la CSMF en mars 1976 suite à l’intervention directe de l’Etat qui interdit des centres de soins.

Jean-Louis BENSOUSSAN