L’échographie se répand dans les cabinets de médecine générale. Mais a-t-elle trouvé sa place ?

Un appareil d’échographie de qualité est un appareil de haute technologie qui occupe de la place et coûte cher. Pour bien voir l’écran il faut qu’il soit disposé correctement à côté du divan d’examen. Pour cela il faut un local suffisamment vaste. Et l’expertise de ce mode d’imagerie est acquise après une longue pratique. Pourtant le simple coup d’oeil dont on a besoin en médecine générale pour essayer de confirmer ou infirmer une colique néphrétique et voir si les voies urinaires sont dilatées n’est pas si compliqué à attraper ! Répondre à la question : existe-t-il une lithiase biliaire et la VBP est-elle dilatée : simple ! Et cette masse latero-utérine palpable, fibrome utérin ou tumeur ovarienne ? Et ce possible nodule thyroïdien, et cette coiffe des rotateurs ? Évidemment plus on voudra faire de choses et plus il faudra se former. Mais il faudrait vraiment des appareils simples pour débuter. Ça vient. Et surtout, il faudrait des cotations spécifiques pour coter ces actes techniques simplifiés et les ajouter au tarif de base de la consultation ! C’est une mesure qui aurait du sens : faire entrer la médecine générale dans le 21e siècle ! Et rendre service aux patients. On souffle l’idée à la CNAM ?
Jean-Christophe NOGRETTE