Pas de mission impossible pour la médecine générale

Pour garder un équilibre vie professionnelle / vie personnelle, inclure le samedi matin dans les horaires de la PDSA. Mesure simple et peu coûteuse car il existe déjà très souvent une régulation le samedi matin.
Reste à payer les effecteurs du samedi matin au tarif weekend. Sachant qu’il existe un service de garde organisé, les médecins généralistes pourront ainsi partir en weekend l’esprit tranquille…quand ils ne sont pas de garde.
Pour faciliter les prises en charge complexes, valoriser le travail en pluriprofessionnel. En effet, toutes les tentatives actuelles pour décharger les médecins généralistes consistent à les obliger à déléguer la part la moins compliquée de leur activité…
Et à se débrouiller seuls et pour 25 € avec les patients les plus lourds.

C’est exactement l’inverse qu’il faut faire ! C’est pour la prise en charge des patients lourds, poly-morbides, qu’il leur faut de l’aide. Et cette aide, ce peut être une IDE Asalée, un assistant, une équipe de Soins Primaires…
Au choix. Toutes ces solutions sont opérationnelles et il faut en faciliter la mise en route, en augmenter le financement.

Pour retrouver du temps médical :

  • Possibilité d’exercer avec un assistant médical à temps plein pour chaque médecin qui le souhaite, sans engagement à augmenter son activité, avec un financement pérenne.
  • Développer l’offre d’infirmièr.e.s Asalée dont l’utilité, la simplicité administrative et l’efficience sont déjà largement démontrées.

Pour gagner du temps il nous faut : interopérabilité, sécurité, stabilité, rapidité, disponibilité des outils numériques.
Nous ne devons pas perdre notre temps avec des problèmes informatiques ni être prisonniers d’une configuration inadaptée à l’évolution de notre activité.
Il nous faut des normes permettant de passer d’une offre logicielle à une autre sans coûts exorbitants ni pertes de données.

Pour actualiser et diversifier nos compétences il nous faut : retrouver une offre de formation indépendante, variée et correctement indemnisée.
Avec un financement à hauteur des besoins de formation continue qui sont estimés à 40h par an au minimum (indemnisation actuelle limitée à 21h par l’ANDPC).
Avec des sujets et objectifs de formation déterminés en concertation avec la profession.

Pour maintenir l’offre de soins, partout au plus près de la population : compensation des surcouts immobiliers, en zone urbaine notamment.
La désertification médicale des centres-villes est une réalité.
Pour favoriser le maintien à domicile en zone urbaine : faciliter le stationnement des véhicules des médecins généralistes. Il n’est plus possible de prendre une « prune » de stationnement à chaque visite rendue à un patient en ville. On voudrait décourager les médecins généralistes et autres soignants à domicile que l’on ne ferait pas autrement…
Pour développer les échanges avec les services administratifs et médicaux des CPAM : il nous faut obtenir un accès direct au médecin conseil (messagerie sécurisée, numéro dédié) et à leurs services.
Il est intolérable de devoir passer des heures au téléphone à attendre une réponse à une question simple. Une collaboration intelligente et utile à nos patients, entre leur médecin traitant et l’Assurance Maladie, est essentielle. Il en va de même avec les services administratifs des Caisses, avec les URSSAF etc…
Pour les problèmes de nos patients comme pour la gestion de nos cabinets médicaux, nous n’avons pas de temps à perdre.