Les 20 recommandations de MG France aux candidats à l’élection présidentielle et aux législatives

 

 

Voici les 20 recommandations de MG France aux candidats à l’élection présidentielle et aux législatives. Vous pourrez accéder en bas de page au téléchargement de la synthèse en pdf.

  1. Une priorité : soutenir les médecins généralistes dont l’exercice est mis en difficultés par le départ de leurs collègues plutôt qu’imposer d’inefficaces contraintes aux jeunes médecins.

Consolider les ressources existantes est en effet fondamental. Les jeunes médecins ne s’installent pas dans un lieu sans ressources et sans équipements. En renforçant les médecins en exercice, l’installation retrouve de l’attractivité dans ces territoires. Dans le cas contraire, on peut craindre que ces médecins ne quittent le territoire par un effet-domino lourd de conséquences.

  1. Salarier les médecins n’est jamais l’unique solution : des salariés pour le médecin plutôt que des médecins salariés !

Les centres de santé territoriaux ou privés ne sont pas la seule solution aux déserts médicaux. Maintenir une offre des soins c’est apporter des conditions de vie du même ordre aux médecins libéraux. Un environnement attractif, ce sont des collaborateurs (assistants, secrétaires, infirmières) pour améliorer la qualité de vie au travail du médecin traitant. Un exercice professionnel libéral mieux soutenu permet de gagner du temps médical disponible.

  1. Supprimer le ticket modérateur en soins primaires : faciliterait l’accès aux soins de tous ceux qui en ont besoin.

Trop de patients aux faibles revenus renoncent à des soins en raison d’un reste à charge trop élevé. La qualité d’un système de santé se mesure à l’accessibilité financière de tous aux soins de premier recours (OMS). Un médecin traitant pour chaque Français, c’est aussi l’absence de freins financiers pour consulter. Les médecins généralistes luttent contre les inégalités sociales de santé.

  1. Soins non programmés : encourager et privilégier les organisations développées par les médecins du territoire : qui préfigurent les CPTS et mieux rémunérer ceux qui participent.

Alors que peine à se mettre en place le Service d’Accès aux Soins (SAS), s’appuyer sur les initiatives locales des médecins généralistes et des autres professionnels de santé est la réponse la plus pertinente aux demandes de soins de la population.
Les médecins généralistes doivent rester les pilotes de ces dispositifs qui les concernent en premier lieu. Il est impératif d’aménager leurs horaires le soir et le samedi afin de les adapter à l’évolution de la société.

  1. Inciter les médecins généralistes à être médecins traitants d’un nombre croissant de patients : grâce à une rémunération plus attractive.

Dès lors que leurs conditions d’exercice le permettent, il faut modifier les raisons d’agir des médecins en valorisant mieux l’accueil de nouveaux patients en recherche d’un médecin traitant. La convention médicale 2023 devra répondre à l’attente de la population qui porte cette demande légitime.

  1. Co-construire l’accès aux soins sur les territoires dans un espace de concertation entre professionnels de santé et élus locaux.

Cet espace a un nom, c’est la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé ou CPTS. Elles sont appelées à devenir un lieu de dialogue et d’organisation des soins entre professionnels du territoire et élus locaux. Et sans attendre, ouvrir ce dialogue entre partenaires.

  1. Mettre un terme à la surenchère entre collectivités territoriales.

Les centres de santé territoriaux ou privés ne sont pas la seule solution aux déserts médicaux. Maintenir une offre des soins c’est apporter des conditions de vie du même ordre aux médecins libéraux. Un environnement attractif, ce sont des collaborateurs (assistants, secrétaires, infirmières) pour améliorer la qualité de vie au travail du médecin traitant. Un exercice professionnel libéral mieux soutenu permet de gagner du temps médical disponible.

  1. Réfléchir avec les élus locaux à l'échelle du bassin de vie, à la répartition des professionnele et à l'importation dez cabinets et maisons de santé.

Il s’agit d’établir en partenariat une cartographie des moyens disponibles et à venir, en s’appuyant sur les projections démographiques et les besoins de la population du territoire considéré.

  1. Aménager pour les médecins généralistes des locaux adaptés à un exercice collaboratif.

Le cabinet médical du futur regroupera le plus souvent médecins traitants, assistants médicaux, infirmières de pratique avancée et Infirmières de santé publique, internes en médecine générale et stagiaires infirmières. Disposer d’une équipe de collaborateurs, c’est bien. Avec des locaux adaptés et équipés, c’est mieux. Les collectivités territoriales ont une carte à jouer pour renforcer l’attractivité des cabinets médicaux de leurs territoires.

  1. Promouvoir la médecine générale dans un système de santé organisé et basé sur un premier niveau de recours.

La médecine générale résout plus de 80% des problèmes de santé de première ligne. Le bon soin le plus pertinent, c’est en premier lieu l’accès aux soins primaires. La médecine générale garantit l’accès aux soins et la soutenabilité financière du système de santé, car le rapport coût/efficacité
de la 1ère ligne est bien supérieur aux 2ème et 3ème lignes (cf. OMS).

  1. Investir 1% du PIB dans les soins primaires comme le préconise l’OMS.

Le système de santé français a oublié d’investir sur les soins de premier recours, se différenciant ainsi de ses voisins qui n’ont pas fait cette erreur. Notre sous-investissement sur les soins de ville se répercute sur l’hôpital dont la situation se dégrade quand la médecine de première ligne se défait.

  1. Préférer la voie conventionnelle à la loi pour organiser les soins de ville.

La convention médicale ainsi que les autres conventions entre l’Assurance maladie et les professions de santé garantissent aux patients des tarifs régulés et des parcours de soins efficaces et coordonnés. Les professionnels de santé peuvent et doivent organiser eux-mêmes le parcours de soins des patients. Ils sont parfaitement capables de définir en concertation des guides de pratique coordonnée.

  1. Reconnaitre que le médecin généraliste est aussi un médecin de santé publique.

Il est temps de consacrer cette pratique et de reconnaitre au médecin généraliste ce rôle dont l’importance est devenue évidente dans la crise sanitaire. Un rôle méconnu mais très présent du médecin généraliste illustré par les exemples présentés ci-dessous. La prochaine prochaine convention médicale devra encourager ces pratiques en les valorisant.

  1. Valoriser les actions du médecin généraliste médecin de famille, présent tout au long de la vie pour sensibiliser et informer sur les déterminants de la santé (facteurs de risque, environnement, etc.)

Le médecin généraliste traitant, médecin de la synthèse et de la durée, est un témoin privilégié des conditions de vie de ses patients, dans leur environnement familial, social et professionnel. Cette situation lui permet de prévenir et d’intervenir précocement le    cas échéant dans une relation de proximité et de confiance. Une consultation de prévention devrait être proposée aux enfants comme aux âges clés de la vie de l’adulte.

  1. Développer et valoriser les missions de santé publique du médecin traitant pour son patient pendant sa consultation, pour sa patientèle dont il assure le suivi, pour la population du territoire dans lequel il exerce.

Le rôle du médecin traitant ne s’arrête plus à la fin de la consultation. Il se prolonge dans les actions entreprises pour la totalité de la patientèle sur laquelle il veille. Et de plus en plus il s’exerce, en partenariat avec les autres acteurs de son territoire, au service de la population au milieu de laquelle il exerce. La CPTS est le lieu où se réalisent des actions de santé publique pour la population, notamment des plans blancs pour les soins primaires dans lesquels les généralistes ont une place importante.

  1. Augmenter la proportion de médecins généralistes de 40 % aujourd’hui à 50 % des médecins formés.

Le fonctionnement cohérent du système de santé réclame cette proportion de médecins généralistes. Sans attendre, il faut valoriser la médecine générale dans la formation initiale dès le 2e cycle des études médicales.

  1. Cesser d’augmenter le nombre de médecins en formation !

L’explosion actuelle du nombre d’étudiants est synonyme de pléthore dans 20 ans si on n’y prend pas garde. Elle risque d’avoir les mêmes conséquences désastreuses en termes de désorganisation, de baisse de qualité et d’envolée des coûts que celles que nous avons connues dans les années 80.

  1. Organiser une 4ème année de troisième cycle professionnalisante en ambulatoire.

Cette 4ème année permet l’exercice en autonomie de 3 400 internes tous les ans. À la fin de la formation, l’étudiant doit être prêt à exercer ce qui n’est pas le cas avec 3 ans de DES. C’est le Diplôme d’Etudes Spécialisées le plus court alors qu’il doit former à l’exercice le plus différent du contexte hospitalier des 2 premiers cycles et à un champ d’exercice très large avec des compétences spécifiques.

  1. Doubler le nombre de postes d’enseignants en médecine générale . Et former un grand nombre de maitres de stage.

Il y a actuellement 13 000 étudiants en 3e cycle, avec un ratio de 63 étudiants pour un enseignant universitaire équivalent temps plein (ETP) alors qu’il faudrait un maximum de 20/1. Il est tout aussi nécessaire de recruter et former des maitres de stages compte tenu de la réforme du 2e cycle et de l’augmentation du nombre d’étudiants.

  1. Développer la formation continue pour répondre à la nécessité de faire évoluer notre métier et de l’adapter au travail collaboratif.  

La formation continue prépare à l’évolution de l’exercice médical qui devient managérial, collaboratif, et adapté aux enjeux sanitaires et environnementaux. Cette formation doit être sanctuarisée pour donner aux médecins généralistes le nombre de jours de formation dont ils ont besoin pour offrir les meilleurs soins à la population.

Les 20 recommandations de MG France aux candidats : à télécharger ici.

Pour en savoir plus sur le dossier documentaire des 20 recommandations de MG France : c'est par ici.

 

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