Prescription restreinte : FBI* ou quand Kafka rencontre Ubu

La vigilance dans la prescription est essentielle. Elle est la préoccupation quotidienne de tous les médecins quelle que soit leur spécialité. La prescription restreinte à certaines spécialités est un non-sens qui limite l’accès aux soins dans certains cas et n’assure en rien la sécurité sanitaire.

Concernant le Rivotril : largement utilisé hors AMM par tous les médecins dans la prise en charge de la douleur, et dans certains troubles psychiatriques, sa prescription initiale est réservée depuis janvier 2012 aux seuls neurologues et pédiatres. Cette réponse administrative à un problème réel de mésusage induit une augmentation de la prescription de prégabaline dans les douleurs neuropathiques et une surcharge de travail pour les neurologues qui se voient contraints de represcrire annuellement le traitement dans ces indications hors AMM.

Concernant le Vastarel : en 2011 l’ANSM recommande l’arrêt de la commercialisation de ce médicament en raison d’un rapport bénéfice/risque défavorable. L’EMA (Agence Européenne du Médicament) est saisie et recommande la suppression de toutes les indications du Vastarel, sauf dans l’angor stable et en deuxième intention. Autrement dit jamais … Et voilà cette molécule dangereuse en prescription restreinte. Quel est le sens de cette décision ?

Concernant le Crestor : plus cher et pas plus efficace que les autres statines. Comment réduire la dépense ? En limitant sa prescription par les généralistes ! Encore une fois où est la logique ? Ce médicament devient-il plus efficace et moins cher s’il est prescrit par un autre ?

Concernant les aérosols de salbutamol : Efficaces dans les formes graves ou terminales de BPCO en poussée, ils sont en prescription restreinte. En cas d’urgence extrême ou dans nos vertes campagnes comment fait-on ? La seule solution reste l’hospitalisation (beaucoup plus chère …) ou la débrouille.

En pensant réduire les risques, on diminue l’accès aux soins.
En voulant faire des économies on augmente les dépenses.
En reportant les prescriptions sur certaines spécialités, on ne résout rien et on désorganise un peu plus le système de soins.
La solution ? La fin du système des prescriptions réservées et l’organisation des soins primaires autour du généraliste.
Moins cher, plus efficace et sans conflit d’intérêt.

* Fausse bonne idée

Florence Lapica

 

Slider
 

Newsletter

 
 

Formations

 
 

Informations

 
13, rue Fernand Léger, 75020 PARIS 01 43 13 13 13 services@mg-france.fr

Paramétrages de cookies

×

Cookies fonctionnels

Ce site utilise des cookies pour assurer son bon fonctionnement et ne peuvent pas être désactivés de nos systèmes. Nous ne les utilisons pas à des fins publicitaires. Si ces cookies sont bloqués, certaines parties du site ne pourront pas fonctionner.

Pour en savoir plus sur la politique de cookies

Mesure d'audience

Ce site utilise des cookies de mesure et d’analyse d’audience, tels que Google Analytics, afin d’évaluer et d’améliorer notre site internet.

Contenus interactifs

Ce site utilise des composants tiers, tels que NotAllowedScript6621c1bd963b8ReCAPTCHA, qui peuvent déposer des cookies sur votre machine. Si vous décider de bloquer un composant, le contenu ne s’affichera pas

Réseaux sociaux/Vidéos

Des plug-ins de réseaux sociaux et de vidéos, qui exploitent des cookies, sont présents sur ce site web. Ils permettent d’améliorer la convivialité et la promotion du site grâce à différentes interactions sociales.

Autres cookies

Ce site web utilise un certain nombre de cookies pour gérer, par exemple, les sessions utilisateurs.