N° 50 - 25 septembre 2015
 

"Vous avez droit à toujours plus d’honoraires".

Bernard Pledran

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Les entretiens complètement imaginaires de MG France.

Docteur J-P.O, vous sortez du ministère de la Santé, que vous a dit la ministre ?
J-P. O : Il n’y avait rien extraordinaire à cette rencontre. Nous nous sommes juste mis d’accord pour que cette année, elle ne vienne pas à notre université d’été à Giens. Vous comprenez bien qu’en pleine période électorale, nous ne tenons pas à afficher une proximité trop grande avec le pouvoir.
Justement, au sujet de la campagne, votre manière de vous adresser directement à chaque spécialité pour les inviter à voter pour la CSMF est très adroite. Je vois tous les jours un nouveau mail pour les oncologues, les dermatologues, les cardiologues. Mais je n’ai toujours rien lu pour la médecine générale, qui représente pourtant plus de la moitié du corps médical ?
Ce n’est pas vrai. Pas tout à fait vrai. Nous avons fait des envois pour les médecins angiologues, pour les allergologues, et même ceux de médecine thermale. Or, tous ces médecins votent avec le collège 1 de la médecine générale. En fait, la CSMF s’occupe d’abord des spécialités importantes, des vraies spécialités. De toute façon, maintenant que les généralistes savent que, avec le SML, nous leur avons fait perdre plus de 80 000 € depuis 2007, je ne vois pas pourquoi ils continueraient à voter pour nous.
Sauf si, bien sûr, ils trouvent qu’ils ont encore trop de moyens pour exercer leur métier. Je ne sais même pas s’ils ont compris qu’en proposant la consultation à 30 € au lieu de 23, non seulement nous ne leur ferons pas gagner davantage, mais qu’ils vont perdre encore un peu plus. Car bien sûr, la consultation à 30 € ne s’entend que si l’on y intègre tous les forfaits, ALD, médecins traitants et autres. L’avantage sera manifeste pour les autres spécialités : parce qu’ainsi, le C2 passerait à 60 €. Et une consultation avec dépassement normal que la ministre souhaite voir pris en charge par les mutuelles se situerait au même montant.
Mais ça, on ne va pas leur dire !
N’est-ce pas là un double langage ?
Mais pas du tout ! Je parle aux spécialistes, les vrais, le langage qu’ils peuvent entendre : c’est-à-dire, "vous avez droit à toujours plus d’honoraires". Et aux généralistes celui qui leur va bien : "vous faites un métier formidable et continuez à le faire avec les moyens que vous avez". Ce que vous faites c’est tellement beau, que vous devriez même le faire gratos. C’est ce qu’ils font depuis tellement longtemps, pourquoi cela changerait ?
Vous avez décidé de ne pas vous associer à la grève du 5 octobre, lancée par MG France en parlant de « mascarade ». Vous pensez donc que les généralistes n’ont rien à y gagner ?
Après que MG France ait appelé à la grève le lundi 5, les coordinations ont choisi de s’y mettre du samedi 3 au mardi 6, en week-end. C’est normal. Il faut que les généralistes ferment leur cabinet pour qu’ils puissent appuyer les demandes des spécialistes d’organes.

Eh bien, merci J-P O, je crois qu’avec un tel programme à la CSMF, les élections se présentent sous les meilleurs auspices. Bon courage !
 

L50polsante1.jpgTiers Payant : "le Sénat m'a tuer !"

Jean-Christophe Nogrette

Le Sénat se penche à son tour sur le projet de “loi de modernisation du système de santé ” de Marisol Touraine. La commission des lois du Sénat n’a pas “fait dans la dentelle” en supprimant une cinquantaine d’articles de ce texte, qui en comptait 209, tel que voté en première lecture à l’Assemblée Nationale. Le 28 septembre à partir de 10 heures, le Sénat poursuivra l'examen du projet de loi de modernisation de notre système de santé, adopté en première lecture par l'Assemblée nationale. Il reste 494 amendements à examiner.
Bien entendu, les articles sur le tiers payant obligatoire généralisé ont été supprimés !
Admirable Sénat, qui a si bien entendu la voix du corps médical tout entier, unanime (pour une fois) dans le refus de cette mesure politicienne lancée pour son seul effet d’annonce, sans moyens techniques, ni matériels pour son application et donc condamnant les professionnels que nous sommes à en faire seuls les frais…
Comme il est regrettable que cette haute et éminente assemblée de sages qu’est le Sénat ne puisse avoir prééminence sur l’Assemblée Nationale… qui aura le dernier mot !
La réalité des institutions de la République nous imposera donc de rester combatifs et de refuser jusqu’au bout ce que nos valeureux sénateurs n’auront pas réussi à imposer à une ministre de la Santé aveugle et sourde. Une ministre qui n’a pas vu les 50 000 médecins libéraux dans la rue le 15 mars dernier, qui ne croit pas à la colère des médecins (déclaration en marge de l’université d’été de la CSMF). Evidemment, si elle regarde au mauvais endroit, elle ne peut pas voir !
Restons donc mobilisés contre ces mesures inadaptées aux réalités de terrain ! Et mettons nous en grève le 5 octobre prochain pour signifier une nouvelle fois que notre détermination ne faiblira pas !

L50profession1.JPGMédecine générale : se résigner ou résister ?

Jean-Christophe Calmes

Vivons-nous les derniers moments de la médecine générale ? La question mérite d’être posée, tant les nuages s’accumulent au-dessus de nos têtes. Désaffection à l’Examen Classant National, contraintes de l’accessibilité des cabinets médicaux, loi ANI sur les mutuelles obligatoires, poursuites des caisses, menace sur les retraites, dévalorisation et chute du pouvoir d’achat, surcharge de travail, absence de moyens, etc. La liste des problèmes qui affectent notre métier est longue ...

Arrêtons là ce catalogue à la Prévert. Pour Marisol Touraine, ce sont les élections qui énervent les médecins. Une analyse si pertinente que nous comprenons mieux pourquoi elle a été nommée ministre ! Indéniablement une mutation de notre exercice est en cours. Nous sommes devant un choix simple : évoluer ou disparaître.

Vous avez le choix : voter pour des syndicats dinosaures, obsolètes ou anachroniques ou voter pour MG France, seul syndicat qui représente vraiment les généralistes que vous êtes.

Le premier syndicat français, la CSMF, créé en 1928, ne vous propose rien. Rien qu’une satire pathétique qui dénonce la prétendue proximité au pouvoir de MG France. Arcboutée sur un mode d’exercice séculaire et dépassé, administré par des notables médaillés, la CSMF veut que rien ne bouge. Un programme remarquable !

La FMF, née en 1968, vit une stratégie à géométrie variable en fonction de ses constituants occasionnels. Aujourd’hui, la FMF sert de vitrine à l’UFML, à ceux-là même qui honnissent le syndicalisme médical. Et le programme est simple. Ils sont contre. Contre quoi ? Contre tout : contre le gouvernement, contre les politiques, contre les syndicats, contre le tiers payant, contre les patients du CISS, contre l’ASV, les mutuelles, la sécu, les négociations. « No Négo » est leur mot d’ordre. Tout un programme pour négocier demain au sein des URPS !

Quant au SML, on a parfois du mal à suivre son président. Son programme tient en une lettre et un chiffre : le C à 45 euros. C’est tentant, mais cela ne résiste pas longtemps à l’analyse, car ce montant renvoie une dépense de 6 milliards d’euros. Par an. Est-ce vraiment crédible ?

MG France défend la médecine générale libérale, c’est-à-dire une médecine qui n’est pas soumise aux décisions administratives, et refuse de laisser le champ libre aux ARS ou aux caisses. Il vous propose de vous organiser sur le terrain entre professionnels pour proposer des alternatives crédibles aux HAD et autres réseaux hospitalo centrés, et vous aide à le faire.

MG France refuse – quoi qu’en disent nos détracteurs - le tiers payant obligatoire et la montée en puissance des mutuelles dont la conséquence est, pour les patients, l’augmentation du reste à charge et pour les médecins, l’affiliation à terme à des réseaux de soins. Et mène le combat depuis le début sur ce terrain.

MG France demande la fin de la ségrégation dont sont victimes les généralistes et une même valeur de l’acte de base (25 euros) pour tous. Cela s’appelle l’équité !

MG France défend la retraite des médecins secteur 1 et le montre en ayant initié, avec le combat pour l’ASV, le sauvetage du tiers de votre retraite.

Pour avancer, MG France travaille et propose quand d’autres gesticulent.
Pour construire la médecine libérale de demain nous préférons la réflexion à l’imprécation, la confrontation à l’opposition bornée.

C’est un choix. Parce que nous aimons notre métier, parce que nous croyons en l’avenir de la médecine générale, nous votons MG France. Et vous ?
 

L50metier1.JPGProtection sociale : une copie à revoir

Florence Lapica

L'amélioration de la protection sociale des médecins libéraux reste un combat incessant des représentants de votre syndicat MG France à la CARMF. Les généralistes attendent toujours de savoir quand ils pourront enfin bénéficier d’indemnités journalières en cas de maladie ?

Le combat mené par MG France depuis des années a permis une amélioration très nette de la protection maternité. Après cette avancée indispensable pour les jeunes femmes médecins, les représentants de MG France demandent l'ASM (Avantage Supplémentaire Maternité) qui permettrait d’assumer les frais du cabinet des femmes pendant la grossesse (loyer du cabinet, frais des salariés, etc. …). MG France demande dans ce registre un supplément égal à un demi-plafond de sécurité sociale par mois d'arrêt, soit 1543 euros/mois.

MG France mène un combat continu pour l'évolution de la protection sociale en cas de maladie. La protection sociale des médecins exerçant en libéral est notoirement insuffisante. La CARMF n'ouvre pas droit à des indemnités journalières en cas d'arrêt de travail pour maladie avant 90 jours et ne comprend aucune protection «accidents du travail». L’assurance maladie non plus. Ce grave dysfonctionnement détourne les jeunes du mode d'exercice libéral et contribue ainsi à leur non installation.
Tant d'inégalités entre les différentes professions ne sont plus acceptables. Pourquoi devons-nous financer nous-même notre arrêt maladie, de surcroit avec une consultation bloquée à 23 euros ? La loi doit évoluer et s'aligner sur la protection sociale des salariés. Le Parlement doit se saisir de cette question.

L50pratique1.jpgAccessibilité : qui vous défend réellement ?

Gilles Perrin

Les syndicats médicaux pluri catégoriels vous proposent parfois un "diagnostic accessibilité" de vos locaux à prix négocié. En réalité, ils ne font absolument rien sur ce dossier important pour l’avenir d’un grand nombre de cabinets médicaux.

La première erreur de ces syndicats est de vous inciter à engager une dépense inutile : il existe un autodiagnostic en ligne et gratuit sur le site des « agendas d’accessibilité programmée ». Ce site étant siglé du logo de la République Française, il est donc officiel, et vous pouvez ainsi joindre le résultat de l'autotest à votre demande de dérogation.
Une fois ce diagnostic réalisé, les autres syndicats médicaux vous laissent tomber. Vous vous retrouvez alors face à des professionnels du bâtiment qui se croient sur un marché captif ou face à des syndics qui veulent vous faire payer intégralement les travaux, alors que tous les copropriétaires devraient payer à part égale.
MG France au contraire intervient régulièrement au ministère pour lui faire connaître les difficultés que vous nous faites remonter. MG France vous propose en accès libre une foire aux questions (FAQ) complète là ou d'autres syndicats réservent ces FAQ à leurs seuls adhérents.

La cellule juridique de MG France est fréquemment sollicitée pour répondre aux demandes abusives des commissions locales d'accessibilité et aux refus de dérogation
Mais surtout MG France est le seul à avoir demandé un moratoire (lien vers le communiqué) sur le sujet de façon à remettre tout à plat sur un dossier où, avec des honoraires bloqués, il y a péril pour de nombreux cabinets : 90% d'entre nous n'ont encore rien fait !!
Seul MG France vous défend et vous accompagne réellement ; les autres syndicats ne vous apportent aucune aide concrète. . Si nous les laissons faire, les WC seront bientôt fermés de l'extérieur !

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Généraliste en France : le site qui fait le point sur votre métier et vous tient informé des débats et enjeux autour des élections aux futures URPS.

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1 % : c’est le nombre d’établissements recevant le public (ERP, tous métiers confondus) ayant déposé dans les délais, soit le 27/09, l’imprimé Cerfa exigé par la loi pour préparer la mise en accessibilité de leurs locaux.


 

 

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